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Orzian, engrenages et arcanes
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Lydie Kolas
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 :: Mémoires d'Orzian :: Sujets périmés :: Rps terminés
MessageSujet: Lydie Kolas Lydie Kolas EmptyMer 3 Jan - 8:46

Kolas Lydie Chasseresse

Lydie Kolas Akkato10Lydie Kolas Image_11
Identité


Nationalité : citoyenne d'Akkaton, originaire des Duchés du Sud
Race : Humaine
Nom : Kolas
Prénom : Lydie
Surnom : La Chasseresse
Sexe : Féminin
Date de naissance : octobre 1971 de l’âge d’acier
Age : 29 ans
Lieu de naissance : Artezia, dans les Duchés du Sud
Lieu de vie lors de votre entrée en jeu : Akkaton
Rang social : Bourgeoisie spoliée des Duchés du Sud
Métier/Position dans la société : Chasseuse
Titre :  La Chasseresse. Titre Connu en Akkathon pour sa faculté à toujours trouver sa proie. Ce titre la désigne surtout comme étant une traqueuse d'exception.


Armes et équipement :


Armure et armes en votre possession lors de votre entrée en jeu :

Lydie possède une arbalète de taille moyenne. Le bois de la crosse était sculpté dans le passé, mais l'usure à presque fait entièrement le dessin forestier. De ceci, il ne reste que les ramures d'un chêne et les bois de deux cerfs. Elle était améliorer, pour ne plus faire de bruit en tirant (Système de tir silencieux : L'arbalète est retravaillée et laquée pour ne plus faire le moindre bruit lorsque l'on tire avec) et surtout pour permettre une recharge plus .

Sa seconde arme, dont elle a apprit à se servir pour autre chose que couper du bois est une Franquiste, hache de jet moyenne pouvant aussi bien être utilisée au corps à corps. Pour lui permettre cet usage plus simplement, Lydie l'a équilibrée à sa manière si bien qu'elle ne sied qu'à sa main. (Équilibrage optimisé :L'équilibrage de l'arme est optimisé pour la rendre beaucoup plus maniable, qu'importe celui qui l'a en main)

Elle porte généralement une armure en écaille de cuir, souple et qui ne réduit pas son agilité tout en pouvant parer des coups faibles, amortir de chocs ou détourner des attaques. Elle se couvre aussi d’une cape, plutôt une peau, celle d’un ours en général mais en change régulière selon l’usure et la chasse.

Autres équipements

Malgré son tragique état, Lydie n’en reste pas moins une dame de la haute société. Elle possède donc en plus de sa tenue de chasse, une robe de soirée rouge (ensemble gracieux) ainsi qu’une cape doublée de fourrure. Un pique à cheveux en bois rare complète généralement sa tenue pour monter ses cheveux en une coupe élaborée.

Elle possède aussi une flute, de laquelle elle joue quand elle est seule, sobre et mélancolique. La musique adoucie les moeurs comme on dit. (Apaisement: Ce qui ont une volonté inférieure à champion seront apaisés par la musique jouée par cet instrument. Que ce soit dans leur colère ou leur peine.)

Une monture l'attend généralement dans une auberge. C'est un gros bourrin, solide et un peu plus petit que la moyenne, mais d'une endurance extraordinaire bien qu'il ne puisse rivaliser avec la vitesse des autres chevaux. De robe noire et blanche, il est très docile et ne craint que son ombre.


Caractéristiques :




Magie : (Description ici.)

Potentiel : Aucun

Feu : Inapte
Eau : Inapte
Vent : Inapte
Terre : Inapte
Lumière : Inapte
Ténèbres : Inapte
Invocation : Inapte
Nécromancienne : Inapte
Transformiste : Inapte

Mental : (Description ici.)

La volonté : Maître
Contrôle de soi : Adepte
L'intelligence : Maître
La perception : Légende
Le charisme : Confirmé
Technologie : Inapte

Physique : (Description ici.)

Force physique : Champion
Agilité : Prodige
Vivacité : Maître
Résistance physique : Adepte
Résistance magique : Inconnu
Vitalité : Confirmé
Beauté : Confirmé
Discrétion : Prodige

Martial : (Description ici.)

Armes de tailles : Débutant
Armes lourdes : Adepte
Armes d'hast : Inapte
Faux : Inapte
Art de la défense : Inapte
Armes de lancer/fouet: Maître
Arc/arbalète : Virtuose
Mains nue/Arts martiaux: Confirmé
Armes à feu : Inapte
Equitation : Adepte
Domptage : Confirmé
Conduite : Inapte


Description de votre personnage :


Description physique :

Un regard froid, un sourire rarement chaleureux, un nez fin et un visage lisse. Voici les traits principaux de la chasseuse. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle n’a pas l’air avenante aux premiers abords, et aux seconds non plus. Elle ne réserve son rire éclatant, ses yeux rieurs et sa voix douce d’alto ainsi que les gestes de tendresse qu’à sa famille et ses amis, autrement dit, personne. Il fut un temps où ses traits n’étaient pas aussi refermés mais les vicissitudes de la vie ont fait que le bonheur n’a plus sa place sur ses traits. Maintenant, ils ne sont que froids ou moqueries.
Grande est blonde, elle garde ses cheveux longs une épaisse tresse, ne pouvant se résoudre à avoir une coupe de cheveux pratique et courte. Elle cache ses formes banales mais indéniablement féminies sous d’épais vêtements et équipements en cuir. Les amants qu’elle attire dans son lit voit souvent un corps plus musclé que la plupart des guerriers, sans une once de graisses superflus.
Elle s’habille dans les teintes vertes et marrons, laissant l’esthétisme pour les nobles. Ces vêtements sont pratiques et lui assurent une dissimulation correcte en milieu forestier, mais reste peu discret en milieu urbain. Un plastron de cuir, un pantalon épais, des bottes en cuir bien entretenus sont complétés par une cape de fourrure, changeant à chaque saison.
Toutefois, malgré son métier, son physique et son habitude, elle n’en reste pas moins une dame issue d’une famille de haute bourgeoisie. Elle conserve quelque part une tenue « civilisée » qu’elle arbore lorsqu’elle se joint aux mondanités de la ville, ce qui se fait de plus en plus rare, son caractère n’étant pas très compatible avec ses évènements. Toutefois, lorsque cela arrive, elle sait encore se coiffer de façon élaborée et arbore une robe rouge et délicate.


Description mentale :

Dire que Lydie a un sale caractère est un euphémisme, de même que de la décrire comme une prédatrice. Agressive et froide en temps normal, elle a un semblant de gaieté seulement sous le coup de l’alcool où elle est provocatrice, arrogante et moqueuse. Ce penchant pour la boisson la rend violente et délit sa langue pour lui permettre de lâcher des propos acerbes et aussi violent que les coups qu’elle donne une fois saoul. Pourtant sobre, elle n’est pas porter sur la violence plus que ce qui est nécessaire et même distante.
C’est une prédatrice que ce soit d’animaux, d’homme pour la prime ou d’homme pour son tableau de chasse personnel. Ces derniers sont généralement récoltés dans les tavernes qu’elle fréquente très régulièrement.
Sous son épaisse carapace de brute, Lydie est en réalité en perdition. Elle a tout perdu et en a beaucoup souffert et en souffre encore énormément. Sa vie n’est rien d’autres qu’un moyen d’oublier qu’elle n’a rien et ne veut plus rien avoir.

Convictions :

L’argent est la seule chose utile en ce monde. Il permet d’acheter de quoi boire, de quoi manger et tout ce qu’on ne peut pas faire soi-même. Et il est surtout comme les êtres vivants : éphémères. Les sentiments, l’amour, l’amitié, l’inimitié aussi. Tout ça, ça ne sert à rien d’autre qu’à souffrir et être malheureux. Lydie n’est peut-être pas heureuse dans sa façon de vivre, mais au moins arrive-t-elle à faire disparaitre la tristesse qui l’anime.



Passé de votre personnage :


Liens :

Seigneur Kolas (Père : mort) : Père un peu distant, mais aimant. Mort dans un accident de chasse, qui s'avère être un attentat. Son corps a brûlé avec son manoir de campagne devant le regard de ses filles pour une soi-disant trahison.

Julie Kolas (Jumelle : morte) : Reflet de Lydie, elle a été blessé au pied pendant la jeunesse, l'obligeant à boiter et l'empêchant de chasser de nouveau. Elle est morte dans l'incendie de la maison de son mari, avec son fils et sa petite soeur. Lydie ignore qu'elle faisait partie d'un groupuscule secret luttant pour déstabiliser le pouvoir d'Akkaton en place, convaincu que la technologie mènera le monde à sa perte. C'est donc les services secret qui ont éliminé la menace.

Sybille Kolas (Petite soeur : Morte) : Douce et tendre, Sybille n'a jamais connu sa mère et Lydie a essayé de l'être avec un résultat mitigé. Morte avec Julie, son mari et son fils dans l'incendie. Faisait aussi parti du groupuscule obscur.

Peddyr Thelrand (Oncle : vivant) : Ils se sont rencontrés une fois, il y a longtemps. Peddyr est l'oncle du côté maternelle et n'a pas revu sa nièce, et elle ignore jusqu'à son existence.

Lähm Nawyös (commanditaire : vivant) : Commanditaire principal de Lydie avec qui il travaille physiquement souvent. Elle le considère comme étant ce qu'il y a de plus proche d'un ami, c'est à dire pas grand chose de plus qu'une personne qui peut tenter une critique sans se prendre un poing dans la figure.




Qui êtes vous ?


Petite présentation de votre personne : On m’appelle Modestie dans le métier et même en dehors d’ailleurs.

Rythme rp et particularités : A faire revenir avec des oignons, des champignons et une sauce crème fraîche moutarde. Déglacez au vin blanc, servir avec un écrasé de pomme de terre.

Comment avez vous découvert le forum : J’étais cool sur mon lit en train de réfléchir, en train de m’imaginer ce qu’allait devenir mon avenir, quand un certain Tarkas m’a parlé d’un forum qui allait ouvrir, le truc sympas quoi. Du coup il m’a dit de venir voir. Bon la déco est pas terrible et ça sent des pieds et puis l’admin est bizarre, mais bon, on est BIEN.

Des ambitions pour votre personnage ? Quelle évolution aimeriez vous lui donner à court ? Moyen ? Long terme ? Pas forcément d’ambition pour ce personnage. Lui faire arrêter l’alcool peut-être, et trouver des amis, enfin faire de sa vie un truc mieux. Peut-être développer une classe néogicienne.
Avez vous prévu quelque chose ou êtes vous adepte du "laisser le jeu faire" et vous ce que ça donnera ? Alea Jacta Est.


Sigismond Bonnenfant
Sigismond Bonnenfant

Feuille de personnage
Peuple: Humain
Nationalité: Teïderien
Rang social: Serviteur de l'état
Messages : 959
Date d'inscription : 10/12/2017
Localisation : Nomade
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MessageSujet: Re: Lydie Kolas Lydie Kolas EmptySam 6 Jan - 8:15

Les jumelles


La brume des souvenirs s’étiole peu à peu, le brouillard éthylique laissant entrevoir un grand couloir. Des tapisseries couvrent les murs de pierres et d’épais tapis isole les pieds nus de la petite fille du froid de l’hiver. Des cheveux ébouriffés, deux têtes blondes courant nues dans les couloirs du manoir, riant aux éclats, poursuivies par une nounou rouge de colère et de fatigue. Voilà bien un quart d’heure que la pauvre femme poursuit ses deux jeunes maîtresses pour leur faire prendre un bain plus que nécessaire. Les deux petites furies, après s’être cachées dans tous les recoins de la maison pour faire tourner leur nourrice en bourrique, sont pleine de suies, de poussières et d’autres choses peu ragoutantes. Ce n’est pas ainsi qu’elles devraient se comporter, pas quand on descend d’une famille comme la leur. Elle devrait prendre exemple sur leur petite sœur qui, bien qu’étant encore un nourrisson, ne pleure presque jamais. Si le seigneur leur père l’apprend et les voit dans cet état courir dans la maison, la nourrisse risquait de passer un mauvais quart d’heure.

Un virage, deux petits cris de surprises et la femme s’arrête net. Que s’est-il passé ? Qu’est-il arrivé aux deux jeunes maîtresses ? Elle s’approche doucement, inquiète du spectacle qu’elle allait découvrir. Elle est à deux mètres du coin de couloir lorsqu’une vision la pétrifie. Un homme, de haute taille, dans des vêtements simples et pourtant riches, porte les deux enfants, une dans chaque bras. Sa force est impressionnante et les deux jeunes filles sourient en enlaçant son cou épais. Les yeux de l’homme est brillant d’un rire contenu et son sourire est caché par une barbe hirsute. Les deux gamines piaillent à ses côtés et il leur répond d’une grave, bourru. Mais la nourrisse ne les entends pas.

Le maître des lieux pose son regard sur la femme, qui défaille légèrement. La joie et la bienveillance ont disparu le temps pour lui de dire ces mots simples. Ces deux jeunes filles ont besoin d’un bon bain. Je vais m’en occuper. Le ton n’est pas hostile, il n’est pas froid, il est juste neutre. Mais la jeune femme en tremble sur le coup. Elle s’écarte du chemin et s’incline devant l’homme et ses deux filles. Le trio pénètre la salle qu’elle venait de quitter il y a peu. La porte se referme. Lydie et Julie Kolas ne revirent jamais plus cette nourrisse.

Chapardeuses


Revenez ici, sales petites voleuses ! Je vous apprendre à voler comme ça. Attendez de voir si je vous attrape. Venez ici tout de suite ! Si jamais je vous attrape !

Il avait de l’espoir le gros rougeaud. Vu ce qu’il promettait aux trois petites filles qui couraient, elles ne risquaient pas de s’arrêter. Julie et Lydie lui répondirent par un rire moqueur et tirèrent Sybille plus fort pour la faire courir plus vite. La pauvre du haut de ses six ans, avait du mal à maintenir le rythme de course de ses deux ainées et elle ne comprenait pas trop ce qui se passait. Elle les avait juste vu sortir en courant de la tente des cuisines, Julie avec un gros sac dans les bras, Lydie la poussant derrière, riant aux éclats. Attrapant leur petite sœur au passage, elles s’étaient mises toutes les trois à fuir le cuisinier, emmenant leur butin de petits pains encore chauds, d’une tarte et de madeleines.

Les trois gamines distançaient le ventripotent cuisinier, qui les maudit encore plus fort. Les deux jumelles riaient de plus belle et entraient dans les bois. Il y a un chêne que nous pouvons grimper aisément tout en tirant le butin et Sybille, Lydie et Julie le savaient. Arrivées au pied de l’arbre, elles avaient un peu plus d’une centaine de mètre d’avance sur le maître-queue, à en croire ses cris. Il était drôlement coriace ce jour-là.

Lydie lâcha Sybille et se propulse dans l’arbre, pied gauche sur un nœud du tronc et attrape une branche basse. La pluie l’a rendu glissante mais elle se hisse avec la souplesse de l’habitude. Crochetant ses jambes autour de la branche, elle tend les bras vers ses deux sœurs. Julie lui envoie le sac contenant leurs larcins que Lydie calle rapidement dans un creux de la branche. Là encore question d’habitude. Puis la jumelle propulse Sybille en l’air qui est attrapée par son ainée par les poignets. La hisser sur la branche et plus complexe. Mais pendant que Lydie s’en charge, Julie prend son élan et grimpe, elle aussi, dans l’arbre.

Le trio infernal s’élève un peu pour être sûres d’être hors d’atteinte. Le gros homme arrive au pied de l’arbre. Impossible qu’il ne les ait pas vu et de toute manière ce n’est pas le but. Si elles avaient voulu disparaitre, elles auraient disparu dans l’une de leur innombrable cachettes. Mais elles préféraient le narguer, lui, son ventre et sa lenteur.

C’est beaucoup plus drôle de voir le boulanger les invectiver du bas de l’arbre. Ça fait longtemps qu’il n’essaye plus de monter à l’arbre. Déjà parce qu’il a le vertige et aussi parce qu’il n’a pas la condition physique. Les jumelles le narguent donc en savourant un petit pain encore chaud et en lui faisant des grimaces. Sybille, pour sa part, est assise les pieds dans le vide et regarde l’homme, le pain dans les mains, n’osant pas le manger. Avec son air angélique, elle ne sera pas punie. Et de toute manière elle n’est coupable de rien. C’est ses ainées qui l’ont embarquée sans lui dire ce qui se préparer et de toute manière elle était trop adorable pour être punie. Julie et Lydie par contre...

Le boulanger maudit une dernière fois les gamines avant de repartir d’un pas rageur. Lydie ne comprends toujours pas pourquoi il s’énerve comme ça. C’est de sa faute aussi, depuis le temps il doit bien savoir que les filles du seigneur vont venir lui piquer des pâtisseries pendant les grands évènements de chasses.

Perchées sur leur arbre, les voleuses savourent leur butin tranquillement. Les jumelles savent pertinemment que le cuisinier allait se plaindre à leur père quand celui-ci allait rentrer de la chasse. Et les deux jumelles allaient avoir le trop à une grosse réprimande. Mais c’était de sa faute aussi. Il emmenait ses filles à une partie de chasse pour les laisser au campement pendant que lui battait la forêt avec d’autres seigneurs et ducs. Ce n’était pas juste, elles aussi aimaient chasser. Et rester bloquer là était déjà une punition assez grande pour les deux jumelles. Pour réaliser leur larcin, elles avaient dû échapper, sans grande difficulté, à leur nouvelle nourrice. En rentrant, elles en auront probablement une nouvelle, mais quelle importance. Juste compter leur ennui.

Leur père rentra enfin de la chasse. Après un rapide de tour et probablement un rapport du cuisinier, il vint voir ses trois filles. Il embrassa tendrement Sybille, puis posa son regard bleu glacial sur ses deux ainées. Elles ne purent soutenir son regard et baissèrent la tête, honteuse. Elles connaissaient toutes les deux la rengaine. Leur rang ne les autorisait pas à voler dans les cuisines les repas des invités de la famille, ni à se moquer du chef cuisinier ainsi. Qu’elles devraient avoir honte et qu’il était déçu. Que ce n’était pas ce qui sied à des dames de la cours et encore moins en emmenant leur petite sœur avec elle. Puis il partirait avec Sybille dans les bras, laissant les deux jumelles préparaient leur coup suivant. Les deux ne le sauront jamais, mais leur père était fier d’elles et appréciait leur bêtise.

La chasse


Immobile. Le chasseur doit savoir rester immobile. Le froid pénètre les fourrures, la neige fond légèrement sous sur la cape. Tapis sur un manteau neigeux, seul le carreau sort du paysage pour peu qu’on y prête attention. Dans la neige dans la bouche pour éviter que de la buée ne trahisse sa position, le regard fixé sur l’appât, les sens aux aguets, rien n’échappe au chasseur. Ni le vent qui souffle doucement dans les branches, ni le craquement des branches sous le poids de la neige, ni la respiration de la chasseuse à sa droite. Ses tremblements sont perceptibles et le bruit qu’elle fait semble résonner à travers le bois comme un tambour sonnant la charge. Jamais le loup ne s’approchera de l’appât avec un tel boucan.

Lydie retient un juron et une réprimande à sa petite sœur. Ca ne la ferait que geindre un peu plus et les repérer encore plus. Lydie aussi avait froid et Julie à sa gauche probablement autant mais les jumelles ne l’avoueraient pour rien au monde. Par contre la douce Sybille, elle, ne s’en priverait pas. Et Père ne fera aucune remarque à la benjamine, car elle ressemblait beaucoup trop à leur défunte mère et que si elle n’excellait pas à la chasse, Sybille était bien meilleure que ses deux ainées dans d’autres domaines qui allaient mieux à la gente féminine. Mais peu importait à ses deux sœurs. Elles ne lui en voulaient pas d’être plus femme qu’elles. Elles étaient même heureuses de se décharger de ce genre de corvée que son les mondanités sur Sybille. Julie et Lydie étaient plus des garçons manqués que des dames de la cour.

Mais en cet instant, alors que le daim blessé à la cuisse et attaché à un poteau geignait pour attirer le prédateur et que les trois filles étaient alignées dans l’attente de son apparition, la présence de Sybille, aussi aimé par ses sœurs qu’elle était, était une gêne, un handicap qui risquait de faire rater la chasse. Lydie jurait intérieurement devant l’incapacité de sa petite sœur de 11 ans à rester immobile. A son âge, Julie et Lydie avait fait bien pire. Lydie sentait comme une pellicule de glace se former autour de ses genoux et les crampes naître au niveau des bras. [color:1cf5=FF9933]Mais qu’est-ce qu’il fout ce loup ? Viens manger le beau daim qu’on a laissé pour toi. Viens nous voir. Avant qu’on ne soit des glaçons.

Les trois filles étaient en place depuis deux heures déjà. Elles s’étaient mises côte à côte pour diminuer les chances d’être surprise par les loups. Et aussi pour ne pas laisser Sybille seule et pour de bonnes raisons. En plus de faire un bruit terrible, la gamine était terrifiée, bien plus que ses deux grandes sœurs de quatorze ans qui avaient l’habitude et aimaient chasser ensemble. L’attente était longue et il fallait rester aux aguets. S’assoupir était synonyme de rater sa proie et potentiellement de mourir d’hypothermie. Julie et Lydie adoraient cette sensation de danger mortel, accentué par leur cible : le chef d’une meute de loups affamés. Sybille n’aimait vraiment pas ça. Elle n’aimait pas la chasse, tout simplement, ni même se balader en forêt autrement qu’avec un galant au bras. Car malgré son jeune âge, et ses ainées s’étaient fait une raison et l’accepter pleinement, c’était Sybille qui attirerait toujours plus les garçons. Elle était plus douce, plus gentille, plus belle, enfin bref, adorable et même Lydie et Julie n’arrivaient pas à lui en vouloir tant elle était belle.

Un mouvement sur la droite. Discret et furtif, un éclair gris, puis un deuxième et un troisième. A gauche, le même spectacle. La meute encerclait le daim prisonnier et blessé. L’alpha donnera l’attaque et à ce moment-là, elles n’auront pas le droit à l’erreur. Qu’elles ratent leur cible et elles ne donnaient pas chère de leur peau. Les arbalètes étaient puissantes et précises, mais ne leur laisser pas seconde chance. Et la fuite sera complexe contre une meute de loup affamé par l’hiver. Si le mâle alpha mourait, ça laisserait un peu de latence puis déstabilisera suffisamment la meute pour qu’elle n’attaque plus les hommes pour un certain temps. Ca s’était pour la théorie. La deuxième était que la mort de l’alpha et le daim suffiraient à permettre la fuite des trois jeunes femmes. En y repensant, leur plan était stupide et Sybille avait eu raison. Encore. Mais les jumelles avaient estimé que le rapport danger et amusement valait le coup. Tuer un loup après deux heures d’attente dans le froid est une étrange vision de l’amusement, mais une course poursuite dans les bois avec la mort aux trousses pourrait s’avérer bien plus exaltant.

L’alpha s’approche de l’appât, il est méfiant et intelligent, il sent que ce n’est pas normal et avance donc prudemment. Il est intelligent mais pas assez pour savoir que la mort peut l’atteindre de plus loin qu’il ne pouvait la sentir. Lydie le vise soigneusement. Elle n’aura qu’une seule chance. Il n’y a pas de vent, la corde est bien tendue. Le monde se résume en très peu de chose. Le carreau, sa pointe, le loup, la distance qui les sépare et la respiration de la jeune femme. Le doigt sur la détente, doucement la respiration cesse, il n’y aura pas de seconde chance. Trois, deux, un… ATCHOUM !

Le brusque éternument fait sursauter Lydie au moment où elle tire. Son carreau part droit et passe juste au-dessus du loup qui grogne dans la direction du bruit. Un second carreau se plante dans un arbre alors que le troisième se perd dans les bois. Le temps cesse et le monde se fige. Le grand loup gris, alpha d’une meute affamée par la rudesse de l’hiver fixe son regard dans la direction des trois filles. Tous sont immobiles. En y prêtant attention, on peut discerner la présence du reste des loups à travers les bois. Eux aussi attendent. Ils attendent que quelque chose se passe.

Presque au ralentit, comme si même les ondes sonores se déplaçaient doucement dans cette ambiance tendue, l’alpha se met à grogner. Et Lydie se met à trembler de peur. Dix loups affamés contre trois filles sans armes. Voilà qui est très déséquilibré. L’alpha esquisse un très léger mouvement de la patte avant de commencer à bondir en direction des humaines, délaissant le daim qui ne pourra de toute manière rien faire d’autre qu’attendre les loups ici.
Par réflexe ou instinct ou ce qu’on veut. Lydie se redresse en même temps que sa jumelle et tire Sybille de la neige de la main droite, d’un geste brutal, guidé par la peur, et tenant son arbalète de la main gauche, poussant sa petite sœur de la droite, elle se met à courir pour fuir les loups. C’est dérisoire, elle le sait. Elles ne peuvent pas espérer les distancer. Il leur faudrait un abri et vite.

La neige les ralentit, et leurs pas s’enfoncent parfois dans la neige. Les loups gagnent du terrain trop vite. Julie ! A gauche ! L’arbre ! Il n’en faut pas plus pour la jumelle pour comprendre. Elle accélère en lâchant sa petite sœur, laissant à Lydie la tâche de tirer seule. Julie se place au pied de l’arbre, les genoux fléchis, les mains devant elle en un creux. Voyant cela, Sybille comprend ce qui va se passer. Les mécanismes de cette scène cent fois jouée sont imprégnés en elle. Elle lâche la main de Lydie et ralentit légèrement pendant que son ainée court vers sa jumelle l’arbalète en bandoulière.

Lydie pose le pied gauche sur les mains de sa jumelle qui la propulsa dans les airs. Sa vitesse de course plus la force de Julie la firent voler et percuter la branche de plein fouet dans l’estomac. Elle en eu le souffle coupé et une désagréable envie de vomir. Mais l’urgence de la situation l’en protégea. Elle se mit agilement et très rapidement à califourchon sur la branche, croisant les jambes pour se tenir aux bois et se mit la tête en bas, juste à temps pour réceptionner Sybille. Sa petite sœur avait encore du mal à monter dans les arbres même en temps calmes.

Puis vint le moment de tirer Julie. La jumelle recula pour prendre de l’élan et bondit. Lydie et Sybille lui attrapèrent toute deux un bras, mais il fallait la tracter vers le haut de plus bas que Sybille. Et leur manœuvre avait pris du temps. Un loup bondit et saisit le pied droit de Julie dans sa mâchoire. L’animal se retrouva suspendu à la jeune pendant que ses deux sœurs tentaient de la remonter. Il s’agitait, déchiquetant la chair de la pauvre fille, faisant goutter du sang dans sa gueule, ce qui l’excitait d’autant plus.

Julie arriva à hauteur de la branche, et il ne s’en fallut que d’un cheveux qu’un deuxième loup ne se suspende à son second pied. Arrivé à la hauteur de Lydie, le loup qui s’accrochait dû lâcher prise, un couteau dans la gorge. Il chuta sans un bruit, emmenant le couteau au sol.

Julie soufflait fort en serrant les deux comme pour contenir sa douleur. Sybille était livide alors qu’elle tenait sa grande sœur contre elle en équilibre. Son regard affolé se pose sur Lydie et des larmes commencent à paraitre dans son regard de petite fille douce et paisible. Occupe-toi de Julie, il y a des bandages dans sa sacoche. Il faut stopper l’hémorragie, mais surtout plus urgent, il faut la ramener à la maison. Je me charge de nous libérer la voix. Remue-toi ! Lydie avait crié sa dernière instruction pour secouer un peu Sybille. Celle-ci était bien meilleure soigneuse que ses deux sœurs, probablement grâce à la douceur naturelle de son cœur.

Lydie pour sa part, comme ça à charger son arbalète. Les jeunes filles étaient à l’abri maintenant, il ne restait plus qu’à faire fuir la meute. Attendre était une solution, les bêtes affamées iraient se repaitre du daim appât puis chasseraient une proie plus facile. Mais, Lydie avait trop froid pour attendre. La corde tendue, elle allait chercher un carreau dans son carquois. Sa main rencontra d’abord du vide, avec que ses doigts n’atteignent les empennages. Un regard plein de stupeur lui apprit qu’il ne lui restait que quatre carreaux et que les autres gisaient aux pieds de l’arbre. Un coup d’œil à ses sœurs, le constat était pire. Elle était la seule à avoir des munitions. Il allait falloir que chaque tir compte.

Déjà l’alpha. Facile à reconnaitre, s’était le plus agressif avec ses oreilles et sa queue redressées. Il ne reste pas agressif longtemps, un carreau entre les deux yeux le calme immédiatement et il s’écroule sans le moindre bruit. Les loups d’abord reprennent leurs aboiements. C’eut était trop facile si cela aurait suffit à calmer les canidés. Un deuxième carreau pour la femelle alpha. Même sanction que pour le mâle. Toujours pas calmer ? Très bien, le bêta maintenant. Lorsque le troisième s’effondre, le reste de la meute se regarde et s’enfuit sans demander leur reste.

Lydie satisfaite se tourne alors vers Sybille et sa jumelle. Son sourire disparait immédiatement. Julie est très pâle et semble dormir. Le regard de Sybille est plein de détresse. Elle s’apprête à dire quelque chose mais Lydie l’arrête d’un geste. Tu as fait ce que tu as pu. Il nous faut un médecin maintenant. Aide-moi à la faire descendre. Lydie atterrit souplement au sol et réceptionna sa jumelle que sa petite sœur commençait à descendre doucement du bout des bras. Le transport allait être compliqué, leurs chevaux étaient assez loin, mais il n’y avait pas une seconde à perdre. Une fois Sybille à ses côtés, elle lui donne son sac et met sa jumelle sur son dos. Puis elles se mettent à courir pour rejoindre au plus vite leur monture.

Le temps est arrêté et seule sa respiration et celle de sa sœur compte. Julie a été endormie par un somnifère de Sybille, pour lui éviter de trop souffrir. Après deux heures de courses dans le froid et la neige, le trio arrive enfin à l’orée de la forêt où les attendent leurs chevaux. Lydie est à bout de souffle. Mais elle aussi Julie sur son cheval et monte derrière elle pour la tenir, la cadette s’occupant du troisième cheval. Elles chevauchent ainsi à un rythme soutenu mais pas trop, pour éviter d’épuiser et de blesser les chevaux, pour finalement arriver enfin au cabinet de chasse de la famille.

A peine arriver, c’est l’effervescence. Lydie ordonne qu’on aille chercher un médecin et il ne faut pas longtemps pour que le père de famille arrive. Les domestiques ont déjà emmené Julie dans sa chambre et le père intercepte ses deux filles. Sybille a le regard hagard et Lydie comprend qu’elle a pleuré pendant tout le trajet. Elle, se retient et cache son angoisse derrière une expression impassible. qu’est-ce qu’il s’est passé ? Le ton de son père est froid comme d’habitude. Lydie explique les évènements, en passant sous silence la raison pour laquelle les loups les ont attaqués. Pourquoi les loups vous ont-ils attaqué si vous étiez si bien dissimulées ? . Sybille essaye de prendre la parole mais son ainée la prend de vitesse. J’ai raté mon tir père, j’ai tiré trop tôt et le loup l’a évité. Mais leur paternel n’est pas dupe et lit dans les yeux de sa cadette la culpabilité et la détresse dans celui de son ainée. Alors dans un geste qui surprend Lydie, il l’enlaça. C’était un geste d’amour qu’elle n’avait pas eu depuis la mort de sa mère et la naissance de Sybille. Seule cette dernière avait droit à ces démonstrations d’amour, mais aucune jalousie ne brûlait chez ses sœurs.

Ce geste prit au dépourvu la jeune adolescente, qui finit par répondre à l’étreinte et glissa son visage dans le cou de son père. Cette preuve d’amour était de trop et Lydie, pourtant si impassible, laissa échapper un premier sanglot, suivi de pleurs abondants. Et pour la première fois depuis longtemps, elle fut consolée par son père.

La nuit était tombée, et le repas s’était passé dans un silence assourdissant. Les médecins qui étaient enfin arrivés, étaient toujours au chevet de Julie. Ses jours ne seraient pas en danger mais rien n’était sûr. Après le repas, Lydie rejoint Sybille dans sa chambre. La petite de onze ans pleurait dans son oreiller. Alors sa grande sœur se glissa sous les couverture à ses côtés et la prit dans ses bras et commença à la bercer en lui caressant les cheveux, sans rien dire. Lorsque ses sanglots se furent un peu calmer Sybille, prit la parole.

Je suis désolée Lydie. Je suis tellement désolée. Tout ça c’est de ma faute. Si je n’avais pas tremblé, si je n’avais pas éternué, si je n’avais pas été là… Chut. Ce n’est pas vrai. Ce n’est pas de ta faute. Tu étais là parce que nous voulions que tu sois là. Personne n’est responsable de ce qui s’est passé. Ou alors tout le monde. Ce n’est pas de ta faute si la neige est si froide. Pas de ta faute si les loups ont si faim. Tout ce qui arrive, arrive pour une bonne raison. Et je peux t’assurer que Julie ne voudrait pas que tu t’en veuilles et demain on ira lui poser la question. A ce moment, je peux t’assurer que la coupable ce sera moi, parce qu’avant de partir j’ai mangé la dernière part gâteau de père. Sybille pouffa malgré sa tristesse. La veille de leur départ pour la chasse, leur père était entré dans une de ses rares fureurs noires. Peu de choses pouvaient le faire sortir de ses gonds, mais parmi elles se trouvait une chose très futile. Leur père raffolait d’une tarte au marron préparé par le cuisinier familial, et quand il avait voulu prendre la dernière part qui lui était toujours réservé, il avait disparu. Il avait fouillé le manoir de chasse de fond en comble pour la trouver, le temps que le cuisinier lui en prépare une nouvelle. C’est vraiment toi qui l’a mangé ? Qui d’autre, à ton avis petit ange ? Maintenant dort, tu en as besoin. Puis elle l’embrassa sur le front et entonna une  Berceuse en berçant Sybille.

Le lendemain matin, Lydie se réveilla avec Sybille lover tout contre elle. Sa petite sœur n’avait jamais connu le bonheur de dormir contre sa mère et leur père bien que plus qu’attentionné envers sa benjamine, jamais il ne l’avait bercé ou dorloter comme une mère l’aurait fait. Lydie s’en rendait bien compte maintenant, à quel point Sybille était plus pauvre que les deux jumelles. Lydie se promit d’être plus tendre avec elle, d’essayer de se comporter un peu comme la mère qu’elle n’a pas eu.

Doucement, elle se libéra de l’étreinte de sa petite sœur et remonta les couvertures sous son menton pour qu’elle n’attrape pas froid. Puis Lydie quitta la chambre de Sybille, passa par sa chambre pour y prendre une tenue propre, un pantalon de toile marron, un chemisier blanc et une robe de chambre épaisse. Puis elle se rendit à la salle à manger, en passant par la cuisine. Les cuisiniers commençaient à préparer le petit déjeuner ainsi que les autres repas de la journée. Le cuisinier lui lança un regard suspicieux, mais en voyant la mine triste de la jeune maîtresse, il eut un sourire désolé. Sur une assiette, il lui donna deux pâtisseries au miel et un morceau de pain avec du beurre et un petit pot de miel. La jeune fille le regarda, les yeux pleins d’inquiétude. Cette fois-ci, vous n’aurez pas à me le voler. Cela arracha un sourire à Lydie qui alla manger son petit déjeuner devant la chambre de sa sœur, assise par terre dans le froid du couloir. Le jour se levait avec difficulté. La porte s’ouvra brutalement pour laisser sortir trois hommes. Les médecins virent la jeune femme l’un d’entre eux la salua.

Mademoiselle Kolas, votre soeur va bien. Elle se remettra et est hors de danger. Vous pouvez aller la voir, elle dort mais ce n’est pas un problème. Le visage de Lydie s’illumina à cette annonce. Mais le visage du médecin se ferma. Par contre, nous avons une triste nouvelle pour vous. Son pied ne s’en remettra jamais entièrement. Elle boitera pour le reste de sa vie. Elle ne pourra plus courir, et chevauchera difficile et ne pourra plus le faire sur de longue période. Les tissus étaient trop endommagés, nous sommes navrés. L’homme s’éloigna pour rejoindre ses confrères. Lydie se leva et poussa doucement la porte de la chambre de sa jumelle.

La jeune fille était allongée sur son lit, les couvertures sous les aisselles et les bras sur les draps. N feu grondait doucement dans la cheminée. Lydie referma derrière elle et s’assit à côté de sa sœur adorée. Ses cheveux blonds s’étalaient sur le lit comme un champ de blé. Les deux jumelles les portaient toujours attachés en une natte serrée, si bien qu’une fois libre, ils ondulaient faiblement. Regarder Julie était comme se regardait dans un miroir pour Lydie. Les deux sœurs étaient de vraies jumelles. Sybille leur ressemblait beacoup, autant qu’elles ressemblaient à leur mère, mais les deux jumelles n’étaient pas différenciables, même par leur père parfois. Leur mère ne s’était jamais trompée, mais elle était la seule. Rien ne distinguait Julie de Lydie, pas même un trait de caractère. Elles étaient identiques. Mais plus maintenant. Malgré tout son courage et sa volonté. Lydie se mit à pleurer pour la deuxième fois depuis l’accident, elle s’allongea et enlaça sa sœur de toute ses forces, les larmes coulant en un torrent continue. Julie répondit à son étreinte en la consolant. Ce n’est rien, ce n’est rien. Nous sommes toujours ensembles c’est ce que compte. Et rien ne nous séparera jamais. Pas même une morsure de loup. Mais la voix de Julie vibrait elle aussi. Les deux jumelles pleurèrent enlacée l’une à l’autre.

Otmar Ehrlich Deffarès
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MessageSujet: Re: Lydie Kolas Lydie Kolas EmptySam 6 Jan - 8:15

La Mort d’un Père et l’Exil


Le printemps était enfin arrivé. L’attente avait été longue pour les jeunes filles de la maison Kolas. S’épanouissant en beauté, elles n’en étaient pas moins coincées à l’intérieur pendant l’hiver, à cause de la blessure de Julie qui ne supportait pas le froid. Elles avaient ruminé comme elles le faisaient depuis les quatre hivers qui avaient suivi l’accident, trompant l’ennui dans des jeux, des soirées, mais très peu de bals, car la pauvre jumelle boitante ne pouvait plus danser et les quelques bals auxquels les trois jeunes filles avaient participé avait surtout été l’occasion pour Sybille de se faire courtiser. La plus avenante des trois sœurs avait encore gagné en beauté, et ressemblait chaque jour un peu plus à sa mère. Sa beauté lui attirait beaucoup de regard et d’avance, et faisait ombrage à ses ainées, pourtant belles, elles aussi. Mais Julie et Lydie ne s’en formalisait pas et si parfois la valide était invitée à danser, bien souvent elle déclinait, justifiant son refus par la nécessité de ne pas laisser sa sœur seule. La vraie raison était qu’elle n’osait pas danser et était intimidée par les garçons. C’était bien souvent Julie qui la poussait dans les bras du cavalier. Elle aimait voir ses deux sœurs danser. Et quand elle était seule, un jeune homme, toujours le même, venait lui tenir compagnie. Lydie ne le remarquait pas, trop concentrée sur les pas de la danse que sur les faits et gestes de sa sœur.

Mais l’attente touchait à sa fin, et avec le printemps revenait le temps des chevauchées et de la chasse. De courtes chevauchées, car le pied de Julie n’en soutenait pas de longues. Et le plaisir de la chasse en solitaire pour Lydie. La jeune femme n’avait pas résisté longtemps au plaisir de la traque, et même si seule, le bonheur était moins intense, elle n’arrivait pas à s’en passer. A cause de cela, il devenait plus facile de distinguer les jumelles. Julie s’affinait en douceur et beauté raffinée, Lydie en franchise et beauté sauvage. Elles étaient toujours tout aussi espiègles, et fusionnelles, mais leur façon d’être s’éloignée légèrement. Julie était devenue un subtil mélange entre Lydie et Sybille, le point milieu des trois sœurs.

Durant tout le printemps et l’été, la famille Kolas quittait la ville pour aller dans son cabinet de chasse, non loin des montagnes, au cœur de leur terre. Leur père faisait de nombreux aller-retour pour continuer à surveiller ses affaires à la cour et à la ville, mais quand il revenait, il organisait de grande partie de chasse. Lydie y participait parfois, mais ne prenait pas beaucoup de plaisir à ses battues et ses cavalcades bruyantes. Et ce jour-là ; Lydie était plutôt d’humeur solitaire. Laissant ses deux sœurs au manoir avec leurs prétendants, et les siens, elle partit de bonne heure avec son arbalète, des carreaux, et sa franquiste. Délaissant l’équipage de son père, elle partit seule dans la direction opposée, à pied, dans une tenue marron et verte qui se fondait parfaitement dans le décor.

Elle passa la journée entière chasser seule. Surtout à traquer les proies et les observer. Elle aimait au final, juste regarder la vie de la nature. Un jeune faon faire ses premiers pas, une laie garder ses petits, la louve nourrissant les siens, les oiseaux construisant leur propre nid d’amour. Chasser pour chasser n’avait aucun sens. Il fallait que ce soit pour se nourrir ou se défendre, se prémunir du danger et de la nécessité. C’est donc sans aucune proie que Lydie rentra le soir.

La nuit était à peine tombée lorsqu’elle poussa la porte du manoir. Elle fut surprise de n’entendre aucune musique, aucune rire. Pourtant les invités rentraient toujours avant l’obscurité et festoyer et jouer très tard. Pourtant, là rien d’autre que le silence et la pénombre l’accueillirent. Elle s’avança doucement vers le salon, son arbalète sur l’épaule une main sur sa hache. De la lumière filtrait de la porte entrouverte. Elle la poussa doucement pour entrer dans la pièce. Des hommes étaient assis, la mine lugubre. Lydie les connaissait tous de noms et certains même personnellement, mais leur expression inquiéta encore plus la jeune femme.

Elle allait demander ce qu’il se passait lorsqu’elle vit Sybille se jeter dans ses bras en pleurant. L’incompréhension était complète pour Lydie et son cœur se serra en pensant qu’il puisse s’être passé quelque chose d’horrible pour Julie, mais son cœur fut soulagé de la voir arriver, boitant, et la prendre elle aussi dans ses bras. La stupeur n’avait pas quitté le visage de Lydie car Julie avait les yeux rouges d’avoir trop pleurer. Elle sera ses deux sœurs sans trop comprendre pourquoi.

Qu’est-ce qui…
- C’est père. Il y a eu un accident pendant la chasse. Il…
La voix de Julie se brisa sous l’émotion et elle n’arriva pas à finir sa phrase.

Le regard de Lydie se posa d’abord sur les épaules et les cheveux de ses deux sœurs et elle les serra encore plus fort. Mais la tristesse quitta vite son regard pour être remplacée par de la colère. Tout en serrant ses deux sœurs, elle regarda de ses yeux bleus aussi glacés que ceux de son père, les nobles présents dans la pièce. Nombreux furent ceux qui détournèrent le regard. Qu’est-ce qui s’est passé ? Son ton bouillonnant de rage et fit encore détourner des regards. Un homme cependant, répondit d’une voix claire et imperturbable.

Nous suivons la piste d’un cerf, quand sortant de nulle part, un sanglier à charger notre groupe. Le cheval de votre père a pris peur et s’est cabré, le faisant chuter. S’il n’y avait eu que la chute, mais l’animal sauvage a continué sur sa course et a percuté, retourné votre père… c’est pour cela qu’il…
- Silence ! Veuillez épargner les détails à Damoiselle Kolas
Lydie connaissait bien l’homme qui était intervenu. C’était un des tout jeunes prétendants à Sybille. Il était gentil, attentionné mais avait une idée très arrêtée de ce que devait savoir une femme ou non, et des activités qu’elle était en droit de faire. Et clairement, celles de Lydie ne lui plaisaient pas. Mais il avait le bon goût de respecter une certaine étiquette et courtoisie, ne laissant jamais filtrer sa pensée.
Je veux le voir. Mademoiselle vous ne pouvez… J’ai dit que je voulais le voir et je vais le voir. Où était-il ? Dans sa chambre.

La petite voix enraillée de Sybille vrilla le cœur de Lydie. Elle relacha un peu l’étreinte qu’elle avait sur ses sœurs, puis embrasse la cadette sur le front. Restez là. Je n’en ai pas pour longtemps. Julie enveloppa Sybille de ses bras, regardant sa jumelle avec un air approbateur entaché de tristesse.

Lydie, toujours en tenue de chasse, monta les escaliers quatre par quatre et traversa le couloir comme une ombre. Devant la porte de la chambre, elle prit une grande inspiration et entra. Des médecins se tenaient autour du lit de son père et parler à voix basse, comme si leur parole pouvait aggraver les blessures du seigneur. Le même médecin que celui qui lui avez annoncé l’état de sa sœur était là et pris la parole, d’une voix compatissante. Mademoiselle, vous ne devriez pas être là. Il ne faut pas fatiguer votre père. Sortez. [/color]La voix de son père n’était pas forte, mais n’avait pas perdu de son autorité. Mais, mon seigneur… Jai dit sortez ! Laissez moi seule avec ma fille. La voix s’était élevée et les médecins sortirent sans demander leur reste. Lydie vint se mettre à côté de son père. Il était couvert de bandage et la moitié de son visage avait disparu sous les tissus.

Mon garcon. Un sourire naquit faiblement sur le visage du seigneur Kolas. Sa main vint chercher la joue de sa fille, qui sa saisit et la pressa contre son visage. Lydie, le garçon que je n’ai jamais eu. Toi et jusqu’à récemment ta sœur, avaient été tout ce que des garçons devraient être. J’aurais aimé vous donner l’éducation masculine qui vous aurait tellement sied à toutes les deux. Je n’ai pas vraiment été un père admirable. Chut père, ce n’est pas vrai. Nous avons été parfaitement heureuse, Julie et moi, et vous avez donné plus que son content d’amour à Sybille.

Une larme coula sur la joue de Lydie jusqu’à la main de son père. Une seule larme ? Lydie en eut presque honte. Honte de ne pas pouvoir pleurer plus pour son père. C’est bien. Je ne t’en demande pas plus. Tu es la plus forte de tous mes enfants. Il toussa violement. C’est à toi que reviendra la mission qui m’a été confiée mon propre père. Je suis désolé. Sybille héritera de tout. Elle sait bien mieux se débrouiller dans la lumière que toi et Julie ne pourront jamais le faire. Lydie n’en ressenti aucune haine ni jalousie. Du soulagement même. Les jumelles ne s’étaient jamais intéressées aux affaires familiales. Sybille, sous ses airs angéliques, cachait un esprit tortueux qui contournera tous les pièges que ses adversaires lui poseront, abusés par son air innocent. Lydie, le monde change. Le monde doit changer. Ils arrivent. C‘est peut-être déjà trop tard. Je suis tellement désolé mon enfant. Il toussa de nouveau. Veille sur tes sœurs. Protège-les. Protège-les mieux que je n’ai su protéger mes frères et mon amour. Protège… Il toussa encore une fois. Laisse-moi, maintenant. Je veux être seule pour quand ta mère viendra me guider. Mon enfant, je vous ai toujours aimés, toutes les trois du même amour.

Lydie déposa un baiser sur la joue de son père, serra sa main contre sa poitrine une dernière fois et y déposa aussi un baiser. Puis elle se leva et sortit de la chambre. Elle protégera ses sœurs contre tous les ennemis qu’elle croisera. Rien n’y personne ne blessera jamais une de ses sœurs. Son arbalète toujours sur son épaule, elle retourna au salon.

Elle y trouva ses sœurs et toujours ses nobles et autres mignons à la mine inquiète. A l’exception de cet homme qui lui avait annoncé l’accident. Lui était impassible, mais Lydie n’y prêta pas attention. Elle voulait passer du temps juste avec ses sœurs, partager leur triste en privé. Elle se dirigea donc la Julie qui tenait Sybille contre elle et lui prit doucement le bras pour la lever. Dans se mouvement, Sybille suivit. Puis La jumelle valide les poussa doucement vers la sortie du salon. Encadrée et enlacée par ses deux ainées, Sybille marchait de façon automatique, sans vraiment s’en rendre compte.

Lydie les mena jusqu’à un petit cabinet de lecture. Les trois sœurs adoraient lire, mais seule Sybille pouvait passer des heures dans cette petites pièces. Lydie espérait que cela la réveillerait et aidera à la consoler. Deux divans en cuir et trois fauteuils de velours encerclés une table en bois façon. Les murs étaient recouverts de bibliothèques fermées par des portes vitrées. Lydie fit asseoir ses deux sœurs sur le divan et les serra fort contre elle.

Rempli de chagrin, son cœur essayait de trouver une diversion pour ne pas sombrer dans la mélancolie. Elle remarqua alors comme les muscles de Julie avaient fondu sous sa robe. Ses épaules n’avaient plus rien avoir avec celles de Lydie. Son visage était poudré, maquillé avec autre chose que la boue. Lydie sourit, l’échos des paroles de son père lui revint en esprit. Elle était bien le garçon de la famille et ne voulait pour rien au monde changer. Julie était devenue une femme, tout comme Sybille, mais elle était restée une sauvageonne, une chasseuse. Elle se devait de préserver ses sœurs.

Enlacées dans le silence, elles restèrent ainsi un temps indéfini puis Lydie entendit le bruit caractéristique des graviers sous les sabots d’un cheval et la voix d’un homme qu’elle connaissait mais impossible de s’avoir d’où. Julie se redressa, elle aussi. La voix de l’homme semblait donner des ordres, mais le cabinet était trop loin de l’entrée et les murs et les fenêtres rendaient les sons incompréhensibles.

Quelques minutes plus tard, l’homme pénétra brutalement dans la pièce. Nicolas !Julie s’était relevée brusquement pour se jeter dans les bras de ce Nicolas. Lydie reconnut enfin l’homme. Il tournait autour de sa jumelle depuis un certain temps. Elle eut un pincement au cœur car manifestement, il avait la préférence de Julie. Une pointe de jalousie perça son cœur en même temps qu’un peu de rancœur. Sa jumelle ne lui en avait jamais parlé.

Julie, vous ne pouvez pas rester là. Toi et tes sœurs devaient fuir. Des hommes en arme approchent au galop. Ils sont venus faire disparaitre toutes les traces de votre famille et de leurs amis. Il faut fuir. Lydie n’aimait pas cet homme, car il était trop proche de sa sœur, mais son regard, sa voix, son empressement, rien de tout cela n’était feint. L’urgence était totale. Julie voulut intervenir mais Lydie réagit plus vite.

Bien, mais pas de chevaux. Ils laisseront des traces trop visibles. S’ils veulent vraiment tout faire disparaitre, ils ne doivent pas savoir que nous avons disparu. Personne ne doit savoir que nous sommes partis. La voix de Lydie était incroyablement calme. Elle fut elle-même surprise de sa sérénité. Son père était mourant ou déjà mort, des hommes en voulaient à sa vie, et surtout à celle de ses sœurs. Et pourtant, elle était calme. Comme si elle chassait. Sauf qu’elle était la proie. Peut-être parce qu’elle était toujours le prédateur qu’elle savait comme une proie ne devait pas réagir pour être attrapée. Elle poussa doucement Sybille, toujours hagarde dans les bras de Julie et Nicolas. Son visage était fermé.

Elle se dirigea vers la grande fenêtre, prenant son arbalète au passage, et l’ouvrit, un rapide coup d’œil à l’extérieur lui apprit que la voie était libre. Elle passa par-dessus le rebord et fit signe aux autres de l’imiter. Si ça n’avait posé aucun problème pour Lydie, les robes de ses sœurs en posèrent. Mais finalement avec l’aide de Nicolas, tout le monde fut sorti et ils coururent se mettre à l’abri dans les bois proches. Juste à temps pour entendre des cavaliers, beaucoup de cavaliers arrivaient. Le quatuor se cacha dans les sous-bois et regardèrent la centaine de cavaliers encerclés le manoir. Certains portaient des torches, d’autres tiraient un second cheval chargé de barrique.

Un homme sortit du manoir, sereinement, il salua le cavalier de tête. Puis il se retourna. Les invités qui étaient présents sortaient à présent, surpris par cette horde. Messieurs, Madame. Il a été décrété, que Mâitre Kolas a été reconnu coupable d’acte de sédition, de trahison, de propos subversif, de meurtre et de tentative d’assassinat envers notre grand Duché. Pour ses actes, lui, sa famille et toute personne travaillant pour lui ou se trouvant sur ses terres, sont condamnés à mort par tous les moyens disponibles. Les biens de la famille sont confisqués et les survivants sont déchus de leurs droits. La sanction prend effet dès à présent.

Lydie reconnut la voix de l’homme. Encore lui. C’était lui qui avait tout manigancé. Des hommes descendirent de cheval, se saisirent des tonneaux et commencèrent à les jeter par les fenêtres. Les hommes réagirent et ceux qui étaient armés tirèrent leurs épées et chargèrent l’homme qui avait parlé. Ils ne firent pas plus de dix pas. Les hommes encore à cheval les dardèrent de carreaux. En un instant, il n’y eu plus aucun homme debout. Le cœur de Lydie se serra en voyant ses amis mourir pour la seule raison d’avoir été là. On ne devrait pas tuer comme ça. Pas sans raison autre que la politique.

Des torches furent jetées à travers les fenêtres et de terrifiantes flammes vertes s’élevèrent emmenant des cris de douleur et de panique des personnes prise au piège à l’intérieur. Sybille collée à Lydie se mit à trembler. Son ainée la sera contre elle et lui murmura. Chut, pense aux loups, soit forte. La référence fut efficace et la benjamine cessa de trembler. Au bout d’un long moment les cavaliers partirent, laissant le toit s’effondrer sur toute la bâtisse. Le quatuor attendit encore un moment avant de bouger.

Alors Nicolas prit la parole. Mon père était dans le manoir. Nous ne pouvons plus rester ici. Il nous faut un lieu de repli. J’imagine que notre hôtel en ville a subi le même sort que le manoir. Que proposez-vous ? Demanda Lydie. Ma famille a des possession en Akkaton. Venez avec moi, vous y serez en sécurité. Cela fait bien longtemps que mon père sentait le vent tourner et à investit systématiquement la fortune familiale dans l'empire. Nous avons déjà des titres là-bas. Vous y serez en sécurité avec moi.

Lydie regarda Julie puis Sybille. Serrant sa petite sœur contre elle et voyant Julie se blottir dans les bras de Nicolas, elle prit sa décision. Il n’y a plus rien pour nous ici, nous pour vous. Alors si vous nous acceptez, nous viendrons avec vous. C’est ainsi que débuta l’exil en Akkaton.

Peine de Cœur


Cinq. Cela faisait cinq ans que les sœurs Kolas s’étaient installées chez les De La Ville-Hardière. Quatre ans que Julie avait épousé Nicolas et Sybille avait facilement pu se trouver des prétendant. D’autant que Nicolas, désormais Maître De La Ville-Hardière en Akkaton avait toujours fait bon accueil à l'homme que son cœur aurait choisi. Un geste généreux de plus. Lydie lui avait pardonné de lui avoir volé sa sœur jumelle car il n’avait que de l’amour pour Julie et Sybille, de même que pour Lydie. Et puis il acceptait de la partager et visait la cible parfaite des moqueries des jumelles. Le beau-frère idéal en sorte.

Sybille s’était mariée deux ans auparavant, avec un petit bourgeois, beau comme un cœur, plein de verbes et la tête bien faîte, dont les affaires étaient promettante. Il était doux, attentionné, et parlait toujours avec calme et réflexion. L’homme idéal pour l’adorable Sybille. Il formait un couple tellement parfait qu’ils avaient déjà enfanté un enfant, un garçon qui allait fêter ses trois mois. Lui aussi était doux et tranquille, ne pleurant que très peu. A croire que jamais rien ne pourra ébranler la sérénité de cette famille. Julie aussi attendait un heureux évènement. A vingt-trois ans, elle allait devenir mère elle aussi.

Ne rester que Lydie, toujours pas mariée. Elle savourait pourtant sa vie, en alternat mondanité, bal, commerce et chasse en solitaire. Cette dernière activité était sa préférée mais elle en faisait de moins en moins. C’est dernier temps, il se trouvait qu’elle était souvent accompagnée et qu’elle accompagnait souvent un beau jeune homme, Olivier De Bellecourt. Au bal, il la faisait danser comme jamais personne ne l’avait fait danser et elle pouvait compter sur lui pour ne jamais s’arrêter. Il était un chasseur patient et précis. Pas autant que Lydie, mais la chasse était sa première nature. Il l’invitait à diner et faisait beaucoup d’esprit. La jeune femme était sous le charme et n’était plus qu’une chose.

Le jour décisif arriva. Partis de bon matin, ils chevauchèrent deux heures jusqu’à un lac magnifique, que Lydie n’avait jamais vu auparavant. Là, ils prirent le temps de chasser, ou plutôt, regardèrent de jeunes renards jouer dans les buissons. L’un d’eux les remarqua et s’enfuit emmenant ses frères avec lui, mais un resta, curieux. Il s’approcha lentement des deux humains et les huma. Après des instants d’approche et recul, il se mit à jouer avec Lydie et Olivier. Ce fut un moment de communion entre ses trois êtres vivants. Trois chasseurs, trois prédateurs à différents échelons de la chaîne alimentaire. Puis leur ventre se rappela à eux et ils laissèrent le rouquin repartir à sa vie sauvage. Ils déjeunèrent de pain, de beurre, d’une terrine de chevreuil savoureuse et de quelques fruits. Puis s’allongèrent côté à côte au bord du lac. Puis brisant toutes les convenances, Olivier invita Lydie à se baigner avec lui. Ils barbotèrent une heure ainsi avant de sortir se sécher au soleil. Après s’être rhabillé, ils grimpèrent une colline en faisant la course. Puis Olivier se tourna vers Lydie et eut l’air gêné, embarrassé et le rouge lui monta au visage. Il sortit de sa poche une petite boîte. Lydie, je dois te demander quelque chose. Ca fait quelques temps que ça me trotte dans la tête, mais là je prends mon courage à de main.

Le cœur de Lydie cessa de battre un instant. Son ventre se serra alors qu’un sourire béat illumina son visage. Oui ? Sa voix n’était qu’un souffle. Olivier, devant elle, était tout aussi rouge et cherchait ses mots, n’osant pas la regardait directement. Il ouvrit la boîte, révélant une bague en or, constellée de petit éclat de diamant. Elle était simple, brillante mais magnifique. Le cœur de Lydie se remit à battre avec fureur et elle fut prise e vertige. Est-ce que… Oui, bien sûr que oui. Elle avait répondu avec enthousiasme et spontanément. Olivier releva la tête avec un grand sourire et s’il n’avait pas enchainé, la jeune femme l’aurait embrassé avec fougue. Mais il reprit la parole, l’arrêtant net dans son élan.

Tu es sûre que ça va lui plaire ? Elle n’est pas un peu trop simple pour elle ? Je veux vraiment que ça lui aille et qu’elle l’apprécie. Quoi ? De Qui ? Bah, Moïra d’Avègne. J’en ai parlé avec son père, il en a été très enthousiaste. Attends, de quoi tu me parles ? La confusion était complète dans son esprit. Que venait faire cette fille dans leur discussion ? Son père était enthousiaste à quel propos ? Son esprit refusait l’évidence. Olivier rigola, d’un rire stresser et surpris. Et bien, du mariage. Son père a accepté de me donner sa main. Je vais lui faire ma demande officielle ce soit. C’est un excellent parti, tu sais ? Eten unifiant nos deux familles, mon nom devient très grands et puissant, de quoi avoir ma place au...

Il ne finit pas sa phrase. Le poing de Lydie s’écrasa sur son visage. Le rouge de l’embarras avait été remplacé par le rouge de la colère et la fureur brûlait dans son regard. Son visage n’était que haine et rage. Elle attrapa par le col le galant traître et lui asséna un puissant coup de front sur le nez. Puis un deuxième pour lui faire mauvaise figure. Le nez craqua dans un bruit écœurant et du sang en giclant, tâchant la veste de Lydie. Olivier s’écroula quand elle le lâcha. La jeune femme lui donna un coup de pied dans le ventre pour finir de calmer sa colère et partit, le lançant en haut de la colline en position fœtale. Puis elle récupéra son cheval et repartit en ville, lâchant des larmes de rage.

Quelques heures plus tard, une calèche s’arrêta devant une taverne d’où de grands cris filtraient par les fenêtres fermées. Comme des ovations et de encouragements. La porte de la calèche fut ouverte par le cocher et un soulier se posa sur la margelle puis un second sur le sol, suivit par une canne. Une silhouette raffinée se dirigea en boitant légèrement et s’appuie délicatement sur sa canne vers la porte et pénétra dans la taverne.

Une chaleur humide et une odeur musquée régnaient en ces lieux de même qu’une fumée épaisse. Les clients n’étaient pas des plus recommandables, des hommes de terrains, bucherons, manufacturiers, saisonniers, loin de la compagnie que la nouvelle arrivée avait l’habitude. Ils formaient un cercle et étaient concentrés sur une scène qui avaient lieu au milieu. La silhouette tapota de sa canne l’épaule d’un homme. Il se retourna et sa mine surprise fut vite remplacée par une grande déférence alors qu’il tapotait les épaules de ses voisins dont la réaction fut la même. Ils s’écartèrent pour la laisser passer en faisait silence. Ils n’avaient pas l’habitude de voir une telle dame parmi eux.

Au centre du cercle, Lydie écrasait son poing sur le visage d’un homme avec rage et fureur. Un dros hématome trônait sous son œil droit et un peu de sang coulait de sa lèvre ouverte. Mais son adversaire était en bien plus piteuse état. Lydie Marguerite Diane Kolas. L’appel sonnait comme une sentence, comme une formule d’autorité. Maman ? fut la première pensée à traverser l’esprit embrumé par l’alcool de la Chasseresse. Son geste se suspendu, son adversaire n’avait plus la force de ressentir du soulagement. Levant ses yeux sur la jeune femme, il fallut du temps à la combattante pour reconnaitre la personne. Julie ! Un sentiment indistinct s’alluma dans le ventre de Lydie, probablement de la nausée.

Julie regardait sa jumelle, une lueur meurtrière dans le regard. Lydie déglutit un instant. La ressemblance avec leur mère était flagrante. Est-ce qu’elle aussi ressemblait à sa mère autant que Julie à cet instant. C’est lui qui a commencé. Tenta-t-elle comme justification. Julie attrapa le bras de sa sœur et la traina dehors sous le regard ahuri du public. Venaient-ils de voir deux faces d’une même pièce se faire face, plie maintenant ?

Julie poussa Lydie dans la calèche. La jeune fille complètement ivre s’écroula sur la banquette et sa sœur s’installa en face d’elle. Qu’est-ce qui s’est passé ? Le ton était froid et autoritaire. Lydie avala sa salive avant de parler. La tête lui tournait et ses idées n’étaient pas claires. Elle avait envie de rire alors que tout autour d’elle lui disait de faire attention, qu’il fallait être sérieux. Elle inspira un grand coup et se redressa et essaya de parler le plus sérieusement que sa bouche pâteuse le lui permettait.

J’étais assise et ce type m’a renversé ma bière… sur moi… sans s’excuser. J’allais pas le laisser faire.
- Je ne parle pas de ça, Lydie. Olivier De La Bellecourt est rentrer il y a un peu plus d’une heure, avec le nez cassé et du sang sur la chemise. Il n’a rien voulut dire à personne.
- Je ne veux pas entendre parler de ce sale type. Tu m’entends, je ne veux plus le voir.
Le visage de Lydie fut déformé par une haine terrible, amplifié par l’alcool qu’elle avait ingurgité. Le visage de Julie en face se remplit de pitié et elle va s’asseoir à côté de sa jumelle et reprit d’une voix douce.
Dis-moi, qu’est-ce qui s’est passé ? Tu peux tout me dire, tu le sais. Lydie regarda sa sœur. Une grande chaleur se répandit dans son corps alors qu’elle voyait tout l’amour que Julie lui portait. Elle ne put rien retenir et s’écroula dans les bras de sa sœur en pleurent.
Il ne veut pas de moi. Pourquoi est-ce qu’il en préfère une autre ? Pourquoi ne m’aime-t-il pas ? Je veux juste la même chose que toi. Pourquoi je n’ai pas le droit de l’avoir ?
- Tu l’auras un jour, Lydie. Tu trouveras quelqu’un qui t’aimera vraiment. Laisse-lui le temps de te trouver. Il viendra, ne t’inquiète pas.
Et comme Lydie l’avait fait à Sybille, Julie berça sa jumelle saoul et en pleurs sur le reste du trajet.

Arrivées chez Nikolas, la chasseuse dormait d’un sommeil alcoolisé. Les domestiques la montèrent dans sa chambre et la changèrent. Julie vint déposer sur le front de sa jumelle solitaire un baiser plein d’amour. Elle regrettait la vie de Lydie. La jeune femme avait sacrifié beaucoup pour compenser les poids morts qu’étaient ses sœurs sur la famille de Nicolas. Elle avait retrouvé les contacts de leur père pour le commerce, retracer les filiales et les avait de nouveaux réunis sous le nom de De La Ville-Hardière. Convertie en marchant d’alcool et d’armes, l’ancienne puissance des Kolas étaient très diminuée mais avait apporté un sérieux coup de pouce à leur réinstallation, car dans les Duchés, les De La Ville-Hardière avaient eux aussi tout perdu. Elle n’avait pas trouvé beaucoup de temps pour s’intéresser aux hommes, et son caractère franc et autoritaire en décourageait la plus part. Elle était une femme trop forte, bien que très jolie. Cela blesser certains hommes quand ils dansaient avec elle, de sentir ses muscles seyants sous la soie de ses tenues.

Elle commença à partir lorsque Lydie lui attrapa la main. Reste. S’il te plait. Julie ne put rien refuser à ce ton pitoyable et se glissa sous les couverture, habillée, et laissa sa sœur se coller à elle. Julie se demanda alors à quel moment étaient-elles devenues adultes ? Et à quel moment avaient-elles commencé à devenir différentes l’une de l’autre ? Peu importe, demain sera un autre jour et Lydie aura besoin d’aide pour supporter sa gueule de bois. Julie s’endormit, le sourire aux lèvres à cette idée.

La Chute


Se remettre d’histoire de cœur, ce n’est jamais facile. Surtout quand on aspirait autant que Lydie a imité ses sœurs. Mais elle s’est fait une raison, et depuis cette histoire avec Olivier, même s’il n’a jamais parlé, la peur des hommes de la haute société à son égard s’était accentuée. Si bien que la chasseuse avait décidé qu’elle ne trouvera pas son bonheur dans les rangs des biens nés. Ce fait accepté, et comme les affaires se portaient au mieux, la jeune femme prenait le temps de chasser de développer sa précision à l’arbalète, en pistage. Maintenant, rien ne lui échapper dans les bois, que ce soit détail ou proie. Elle était d’une précision incomparable à l’arbalète et son maniement de la hache était excellent. Mais surtout, elle pouvait presque se rendre complètement invisible si elle le désirait.

Elle commençait à se faire un petit nom aussi. Rare était les femmes chasseuses, encore plus rares étaient celle qui surpassaient la plupart des hommes. N’ayant plus d’avoir à gérer, juste surveiller la bonne tenue de ses beaux-frères en vers ses deux sœurs et s’occupaient parfois de ses neveux, Lydie avait beaucoup de temps libre qu’elle passait à chasser et traquer. Elle ramenait ses trophées et partait pour de long voyage à la recherche d’une proie rare. Parfois, certains riches moins réticents que d’autres lui passaient commande pour une fourrure particulière, que personne n’arrivait à obtenir. On oublia vite qu’elle était d'une caste supérieure à celle de ceux qu'elle fréquentait souvent, pour la considérer comme une chasseuse à part entière.

Après deux semaines de voyages, Lydie revint en ville, pour deux raisons : son anniversaire et celui de sa jumelle. Son voyage avait eu pour objectif la récolte d’une plante blanche, rare qui ne pousse que dans les montagnes. Après l’avoir cherchée plusieurs jours, elle l’avait finalement trouvée et en avait ramené plusieurs dans un pot. Cela fera plaisir à Julie qui adorait les fleurs, de plus en plus avec les années. Entrant en ville alors que le soleil se couchait à peine, elle laissa son cheval dans une auberge, ne gardant que ses sangles, ses armes et son cadeau.

Elle imaginait déjà la tête de Nicolas en la voyait arriver, crotter par le voyage et les regards hilares de ses sœurs et de ses deux neveux. Elle aura certainement le droit à un bon bain avant le début du repas. Lydie aimait les repas de familles. Et pour leur anniversaire, on pouvait être sûre que tout le reste de la famille sera là. Lydie avait hâte de rentrer tant elle était fatiguée. Elle n’avait presque pas arrêté sur le retour, marchant pour reposer son cheval le plus clair du temps. Maintenant, elle rêvait de retrouver la chaleur et l’amour de sa famille.

Au bout de la rue, un attroupement se formait et des gens commençaient à courir à gauche et à droite, dans un chaos indescriptible. Lydie était tellement concentrée sur le bonheur à venir, qu’elle n’avait pas remarqué l’odeur de fumée qui imprégnait l’air. Une lueur vacillante mais puissante illuminait la rue perpendiculaire, celle dans laquelle Lydie devait aller. La peur étreignit son cœur, elle lâcha les pots qu’elle tenait et se mit à courir en direction de la lumière, vers la maison de sa famille.

Dès le tournant, ce qu’elle redoutait le plus la fit vaciller. C’était l’hôtel de la famille De La Ville-Hardière qui brûlait. Les flammes étaient puissantes, trop puissantes et lécher avec avidité la façade du bâtiment. La chasseuse se mit à courir vers le bâtiment en flamme. Un garde l’arrêta net, son épaule cuirassée coupant à la fois le souffle et l’élan de la jeune femme. C’est ma maison, ma famille est à l’intérieur. Où sont ses habitants ? Ils ont pu sortir ?

Lydie ne pouvait pas voir le visage du soldat, mais celui-ci la repoussa sans ménagement avant de lui répondre. Personne n’est surtout du bâtiment. Quand nous sommes arrivés, il y avait encore des cris à l’intérieur, mais les flammes étaient trop forte pour que quiconque essaye de pénétrer à l’intérieur. Les cris ont cessé il y a quelques minutes. Un cri de détresse sortit de la bouche de Lydie alors qu’elle chargea vers la maison en flamme.

Cette fois, ce ne fut pas l’épaule du garde qui la cueillit mais bien la hampe de sa lance, qui la frappe sous le menton, l’envoyant voler et s’écraser douloureusement au sol. Le coup laissa Lydie stupéfaite et hébétée. Quelqu’un vint poser ses mains sur ses épaules. Dame Kolas, ne restez pas là. Vous n’êtes pas en sécurité, venez chez moi, je vais vous abriter. Lydie était trop sonnée pour résister.

Cet homme lui disait vaguement quelque chose avec sa moustache et ses cheveux blancs mais son esprit refusait de faire des liens et d’identifier. Je n’ai plus rien. J’ai tout perdu. Où étais-je quand ils avaient besoin de moi ? Qu’ai-je fait pour les sauver ? Ils sont tous morts par ma faute. Je les ai abandonnées. Seules ses pensées tournaient dans son esprit, comme une longue complainte. Elle se souvint vaguement que l’homme l’avait accueillie, offert quelque chose à boire, puis il avait parlé, longtemps, mais Lydie ne l’avait pas écouté. Danger ou pas danger, accident ou meurtre, elle n’avait plus rien aujourd’hui, aucun droit sur les possessions de ses sœurs, personne pour l’aider, mais surtout personne pour l’aider.

De rage, elle avait quitté l’homme sans qu’il ne puisse rien faire, elle ne ressentait que de la douleur et n’arrive pas à s’en départir. Elle ne voyait qu’une solution pour atténuer. Dans une taverne, elle avait bu, s’était battue, réveillée dans une chambre seule, puis avait recommencé ainsi pendant une semaine. Puis un soir, un homme était venu, alors qu’elle dormait la tête contre la table. Il avait jeté une bourse remplie sur la table. Elle avait regardé la bourse, puis l’homme avec un regard plein de haine. Pour qui est-ce que vous prenez ? Pour ce que vous êtes, une chasseuse. La meilleure à ce qu’on dit. Malgré vos récents problèmes. J’ai besoin de vos services. Mais il vous faudra changer de gibier, pour une cible plus humaine. Je ne suis pas un assassin. Vous non, mais lui oui. Cette bourse est à vous si vous aidez mes hommes à le retrouver. Le double si vous me le ramenez vous-même. Ca vous changera les idées. Ou bien ça vous permettra d’avoir les moyens de les oublier plus longtemps. Lydie tata sa bourse presque vide. L’inconnu marquait un point.

Ce fut son premier contrat de chasseuse de prime. Elle ne fit que la traque ce jour-là. Mais elle finit par être gêner par les autres et dans les autres contrats, elle ramena elle-même la cible, toujours vivante, refusant de donner la mort. Sa vie entra dans une routine simple, alternant ivresse, sobriété et chasse. Tout ça pour oublier la douleur qui ne partait jamais et le malheur qui emplissait son âme. Hommes, femmes, animaux, tout était bon tant qu’il y avait de la chasse. Elle voyagea beaucoup, et se fit une réputation de chasseuse. On se mit à parler d’elle comme la Chasseresse, celle qui ne rate jamais sa proie et à qui personne ne peut échapper. Crainte même des hommes dans les tavernes pour ses penchants, son côté farouche en fit d’elle une amante plus que violente pour bien des humains. Des années de perditions qui ne semblaient ne jamais vouloir s’arrêter.

Otmar Ehrlich Deffarès
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MessageSujet: Re: Lydie Kolas Lydie Kolas EmptySam 17 Fév - 16:50


Rps en cours

Listez ici les rps que vous menez avec votre personnage actuellement.




Rps terminés/abandonnés

Listez ici par ordre chronologique les rps que vous avez terminés/abandonnés avec votre personnage.


  • 13 Novembre 1999 : Ce n'est pas vous

    • Invitée à une soirée mondaine, Lydie n'y va que pour récupérer son salaire, qu'un mauvais payeur met un malin plaisir à ne pas payer. Là-bas, elle bouscule l'Empereur Otmar en personne. Leur discussion est houleuse, d'autant plus que la Chasseresse ne lésine pas sur l'alcool et devient vite ivre. Son mauvais payeur essaie de se jouer d'elle, et sa colère énerve Otmar qui finalement intercède en la faveur de la femme qui part, pour permettre à la soirée de continuer plus calmement.


  • 25 Novembre 1999 : Besoin de mes Services

    • Installée dans sa taverne habituelle et complètement saoule, Lydie est dérangée par Lähm, Prétoris de l'Empire. Le Demi-Dragon cherche à embaucher la Chasseresse pour traquer une cellule rebelle dans les montagne. Le salaire est suffisamment avantageux pour que Lydie accepte.


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