4 Janvier de l’An 2000 de l’Âge d’Acier

Plusieurs mois étaient passés depuis la fois où Xin avait commencé à faire découvrir plus avant le monde matériel à son amie esprit, depuis leur relation avait eut le temps de s’étoffer et le monde de changer un peu. Aujourd’hui, il était temps pour lui de découvrir un peu le plan élémentaire de lumière en compagnie de l’esprit, sans doute ne ferait-il pas que ça car quitte à y aller il aimerait aussi y accomplir deux trois choses. Mais au moins, ce serait un agréable retournement de faveur par rapport à la dernière fois.

Il s’était donc rendu dans le plan élémentaire, à l’aide d’un bijou permettant cela, en compagnie de son amie, ce  pour se retrouver à un endroit précis dudit plan qui était après tout très vaste. Où exactement ? Cela, c’est la dame oracle qui l’aurait décidée en avance, comme elle aurait sans doute décidée à quoi ressemblerait le lieu et comment présenter la chose au ministre.

Quoiqu’il en soit depuis le temps elle avait dû apprendre à bien connaître l’elfe, notamment les goûts et aspirations de ce dernier, donc elle savait à peu près ce qui pourrait lui plaire ou non. Lui qui avait des goûts raffinés même si pas forcément fermés non plus.

D’ailleurs, pour pouvoir profiter de la visite sans gêne et préserver ses yeux aussi, car même s’il maîtrisait la magie de lumière, il n’était encore qu’un mage correct dans ce domaine. L’arcane, avait avec lui un anneau disposant d’un enchantement dissipant les effets gênants du plan telle que la lumière qui baignait totalement celui-ci.

D’ailleurs, Eores pour aujourd’hui sera t-elle sous sa forme elfique ou préférera t-elle celle originale ? Et qu’avait-elle prévue pour le début de la découverte du plan par Xin ? Enfin, découverte, il y était sans doute déjà allé, mais pas en profondeur.

Eores avait donc décidée de l’accueillir vêtue à l’Ikhyldienne, dans un lieu meublé à l’ikhyldienne, Xin nota l’effort fait pour qu’il se sente à l’aise, mais aussi que tout cela devait aussi plaire au niveau esthétique à l’esprit élémentaire. Quoiqu’il en soit l’ensemble plut sinon assez à l'arcane qui glissa de bonne humeur.

« De ce que je vois, vos séjours dans le plan matériel vous ont marqués de diverses manières, quoiqu’il en soit tout cela est plutôt de bon goût et élégant, tout comme mon hôte du jour. » Sans doute serait-elle touchée par le compliment pensa t-il en lui offrant un salut à l’Ikhyldienne, le genre qu’on adressait à une égale, avant de s’installer comme elle le proposa, sans doute sur l’un des coussins disposés au sol.

Quoiqu’il en soit, on aurait du mal à deviner que c’était une esprit élémentaire et pas une noble Ikhyldienne ayant décidée que se faire une petite retraite dans un lieu paisible du plan élémentaire de la lumière était une idée. Car tout ici était ou presque, digne d’une noble de l’empire, l’esprit avait décidément bien appris ses leçons.

« Je vais bien et vous ? J’ai pris de quoi ne pas être gêné. Quoiqu’il en soit, je suis admiratif des efforts qu’il vous a sans doute fallu pour cela. » Ajoutera t-il sinon aimable et respectueux à l’égard de l’esprit, avant de reprendre avec douceur en lançant un regard à son shamisen.

« Et j’avoue être curieux de voir vos progrès dans l’art musical, même si je les connais déjà en partie, vous êtes après tout une élève appliquée. » Et puis, sans doute que si l’instrument de musique était ainsi mit en évidence, ce n’était « pas » que pour décorer, n’est-ce pas ?

Xin n’était en effet pas facile à satisfaire, mais bon tel était sans doute la nature d’un noble à la fois elfe et Ikhyldien, donc un être qui ajoutait une couche d’exigence et de raffinement, sur une autre couche d’exigence et de raffinement. Après, sans doute aurait-il été un peu plus charitable envers une amie et surtout une esprit élémentaire qui avait encore tant à apprendre. Néanmoins, comme elle lui semblait apprendre vite et faisait des efforts louables en ce sens, il tendait en effet à la féliciter, pour qu’elle soit fière de ses propres efforts.

« Je ne peux que me sentir flatté que vous ayez une si haute opinion de ma contrée très chère, même si cela ne m’étonne guère. Et puis, vous fréquentez l’un de ses plus admirables représentants. » Glissa t-il avec humour, en exagérant volontairement. Elle avait dû sans doute comprendre à force le fait qu’il n’était pas totalement sérieux quand il se vantait autant. Ou certaines subtilités de son humour. De toute façon, il préférait plaisantait en parlant de lui, que d’elle pour l’instant, la taquinerie impliquait disons quelques habitudes et acquis.

Quoiqu’il en soit, il s’installa donc et prit un peu de thé comme elle le proposa, thé dont il prit rapidement une gorgée. Il glissa alors avec amusement. « Je note aussi que vous avez bien retenu votre leçon sur les différentes essences de thé. » Oui, après tout ils avaient dû y passer comme en Ikhyld on buvait assez souvent du thé. Heureusement que la magie aidait à blanchir parfaitement des dents potentiellement jaunies par cela, n’est-ce pas ?

Quoiqu’il en soit, il finit par reprendre avec curiosité, peu avant qu’elle joue, sans doute pour discuter un peu. « Quand j’y pense, j’avais consacré un peu de temps à faire des recherches au sujet de votre shamisen, notamment son passé, plutôt ancien. Seriez-vous intéressé de connaître mes découvertes à ce sujet ? » Après tout ce genre d’objet étant souvent lié à l’âme de la première personne les ayant possédés, il pouvait être intéressant pour comprendre leur nature, de connaître son passé, n’est-ce pas ?

« Il y a toujours meilleur que soit dit-on. Je ne saurais dire si cela est certain, car il y a toujours quelqu’un vraiment meilleur que tout le monde au final, mais je n’aurais pas l’imprudence de prétendre que c’est moi. » Glissera t-il avec amusement, ce avant de préciser.

« Je gage aussi très chère, que vous attirez déjà une certaine admiration vous aussi. Après tout, en plus d’être un esprit élémentaire, vous êtes une archimage d’excellence, j’ai en somme une grande chance de pouvoir compter sur votre soutien. » Un compliment bien mérité et qui lui ferait sans doute plaisir. Car sincère et puis ne misant pas sur les compliments d’apparence, qui étaient sympathiques en soit, mais qui ne permettaient pas de tenir longtemps ce petit jeu. Après tout passé un moment, on désirait se voir assigner des qualités plus subtiles

Quant au reste, il était satisfait en effet que son amie commence à intégrer avec force les coutumes et façons de faire Ikhyldienne, celles qui feraient qu’elle serait une noble à part entière de l’empire à terme, du moins si elle finalisait cette voie. Après évidemment, face à un tel être de magie au potentiel très élevé, une certaine indulgence était de mise. Comme elle serait de mise face à un enfant de paysan qui avait le potentiel d’être archimage, Ikhyld basait après tout la puissance de sa noblesse sur le raffinement artistique et la puissance magique. Sachant que les artistes étaient des fois des originaux et la magie pouvait choisir n’importe qui, cela impliquait évidemment une certaine ouverture.

Même si c’était de l’ordre « indulgence le temps qu’ils s’adaptent », que du « laisser faire ».

« Hum, le Matcha ? J’en ai en effet entendu parler, mais je crois n’avoir jamais eu le plaisir d’en boire, c’est une découverte intéressante. » Dira sinon Xin avec satisfaction et une certaine bienveillance. Par contre disait-il la vérité ou mentait-il pour offrir une certaine fierté à son amie, mais aussi ne pas être chipoteur ? C’est une question que l’esprit ne se posait peut-être pas, mais Xin serait capable de mentir pour ce genre de raison. Pas pour ce qui était important aux yeux d’un proche, mais pour ce genre de petites choses du quotidien gratifiante, oui. Il préférait probablement louer l’effort fait et l’intention à tout prix, que de risquer de gâcher cela en sortant qu’il avait déjà goûté. « On sent en effet une flagrance subtile, je me dois en tout cas de vous demander ou vous vous êtes fournie mon amie. Si jamais je désire offrir cette découverte à mon tour. » Conclura-il quoiqu’il en soit très aimablement. Puis au sujet du shamisen qui était maintenant lié à cette dernière, il glissera observateur.

« Ce shamisen a appartenu à de nombreux artistes célèbres, souvent errants, des fois plus sédentaires. Il est représenté sur de nombreuses estampes à bien y regarder, honorant ces artistes ci, mais aussi dans quelques poèmes et comtes. Notamment celui d’un jeune paysan modeste et dépourvu de don magique, mais capable de faire naître la beauté par la musique. Il aurait été le premier propriétaire du shamisen et aurait dit-on, séduit la dame de son cœur, une magnifique kitsune, grâce à lui. Dit-on aussi qu’il consacra le reste de sa vie à l’art musical par la suite et fut l’un des premiers Ikhyldiens. Anoblit pour ses talents artistiques. » Il lui adressa alors un doux sourire, puis après avoir bu délicatement une gorgée de thé, il se fit attentif à la musique qui serait jouée par la suite. Supposant que les quelques informations donnez seraient appréciaient, et sans doute que plus tard, il raconterait la chose plus en détail.

« Mais vous êtes une amie, Eores, et pas une simple invocation de lumière à mon service, n’en doutez point. Sinon nos rapports seraient plus professionnels et moins étoffés. » Glissera Xin avec douceur et amusement à la dame quand celle-ci manifesta ses sentiments à ce sujet, il était assez sincère quoiqu’il en soit, de toute façon pourquoi mentirait-il à ce sujet ? Il passait après tout pas mal de temps avec elle.

Et il la traitait comme une personne en soit, en mettant les formalités et règles qu’il appliquerait envers une autre personne, voir envers quelqu’un qui était une amie qui commençait à être proche. Avec les règles de politesses et pratiques que cela impliquait. Il était après tout un elfe et haut noble d’Ikhyld, il appréciait aborder ses rapports sociaux d’une certaine façon, il trouvait ça plus agréable.

Peut-être était-il un peu raide en vérité, mais il n’était pas non plus coincé et puis il considérait que comme elle passait beaucoup de temps avec lui, il pouvait ainsi lui apprendre des règles de vie sociale et de politesses qui lui seraient fort utiles à l’avenir. Car même si en tant qu’esprit élémentaire de haut niveau, elle pouvait être objet de respect à Ikhyld, voir de vénération pour certains humbles gens, il valait mieux qu’elle sache quand même se débrouiller au mieux en société, ce pour en tirer parti.

« Eh bien, c’est vous maintenant qui me faîtes découvrir des choses mon amie, je commence à me demander si je dois m’inquiéter de voir l’élève dépasser le maître. » Glissera t-il sinon amusé au sujet du thé, avant de reprendre aimablement. « Ce serait avec joie que je vous y accompagnerai quoiqu’il en soit. » Après tout il en était plutôt satisfait en vérité, et sur ce, il restait à écouter la mélodie que joua la dame de lumière, avec habilité.

Et en effet, elle avait beaucoup progressé,e la mélodie était bien orchestrée et sans aucune véritable maladresse. Même s’il pouvait être posé la question de, si cela provenait du shamisen ou des réels talents de musicienne de la dame, mais comme Xin avait supervisé pas mal de son apprentissage, il savait qu’en vérité elle avait déjà un assez bon niveau.

Quoiqu’il en soit, il resta silencieux et attentif pour ne pas la déranger, ce tout en se disant que le cadre était assez idyllique aux alentours. Personne sauf eux, à part peut-être quelques élémentaires de lumières qui rôdaient, cette demeure assez splendide et la nature alentours illuminée par la puissante lueur naturelle du plan.

En vérité il appréciait plutôt cela, ça le changeait de la ville et il pouvait avoir de temps en temps avoir le besoin en effet, de s’en retirer. D’ailleurs, lorsqu’elle eut finit de jouer, Xin glissa avec bonne humeur.

« Je peux témoigner que vous vous améliorez sans cesse mon amie, c’était très agréable. » Avant de glisser en prenant la peine de s’asseoir un peu plus près d’elle, pour glisser avec curiosité. « Avez vous eu le plaisir quand j’y pense, de faire profiter de vos talents à un autre public que ma personne ? » Ainsi, peut-être avait-elle pu obtenir d’autres avis et conseils ?







Hrp :

Spoiler:

Xin fut étonné de voir son amie légèrement rosir par rapport à sa question, mais supposa qu’il avait posé une question entraînant une certaine réflexion, même s’il ne pouvait guère deviner laquelle. Quoiqu’il en soit, elle révéla qu’elle jouait en général seule et qu’elle n’avait partagée cela qu’avec lui. En soit, ce n’était pas étrange en soit de vouloir profiter de son art seul ou seulement avec une personne. Encore plus pour un esprit de lumière, après tout ce n’était pas des créatures habituées à vivre entourées de beaucoup de monde, enfin elles n’étaient pas autant habituées à ça que les mortels du plan élémentaire. Xin pour tout avouer, n’avait qu’une chose à répondre à cela, avec complicité.

« Je fais un peu ainsi moi aussi, j’ai rarement un grand public à qui m’adresser, d’habitude seulement les proches ou moi-même. J’apprécie par exemple, faire raisonner ma mélodie au milieu d’une clairière paisible par exemple. Mais peut-être que cela pourrait vous plaire qui sait ? De jouer une fois en compagnie de beaucoup de monde, ou peut-être pas, mais c’est une expérience que vous devriez essayer je pense, quand vous serez sûr de vous. » Proposa t-il donc finalement aimablement, mais de l’air de la suggestion amicale, évidemment si elle préférait éviter, il n’allait pas insister, après tout lui-même n’avait pas une telle pratique et puis ce n’était pas son genre d’insister pour de telles choses.

Puis, pensif, il finit par demander. « En parlant de public, sachant que vous vivez ici depuis beaucoup de temps, même si assez solitaire, connaissez vous quelques esprits élémentaires des environs qui vous servent de connaissances ou amis éventuels ? J’avouerai être curieux de les rencontrer si c’est le cas. » Cela glissé avec amusement et bonne humeur, avant de conclure appréciable. « Comme je devrais vous présenter les miens je pense, mes parents par exemple, entres autres. Je pense que vous les apprécierez. » Oui, il ne lui avait toujours pas présenté ses parents, en même temps Xin était un elfe à l’ancienne, donc pas du genre très pressé on allait dire...

« Ce n’est point grave, ni une obligation très chère, j’étais juste curieux dans le cas où vous avez de telles relations, de rencontrer les êtres ayant votre estime. Disons qu'en général dans mon monde, l’on est plus aisément amis avec des gens ayant des affinités avec nous. Ce qui fait que quand on a des amis, ils sont souvent capables de s’entendre entre eux et s’apprécier. » Expliquera t-il aimablement, sans en faire non plus un sujet d’une importance critique, ce avant d’ajouter d’un air pensif à ses paroles sur son passé et sa famille.

« Eh bien, j’ai partagé une bonne partie de ma vie avec ces personnes, ma famille, mes amis, mes différents proches, ils me connaissent et m’apprécient comme vous me connaissez et m’appréciez. Peut-être que vous les apprécierez aussi ? Cela et concernant mes parents, eh bien ils m’ont donnés vie. Disons que vous n’êtes pas sans savoir que nous ne venons pas à la vie comme les esprits. Eh bien, ce sont mes parents qui m’ont donnés vie... » Il se demandait comment il allait lui expliquer cela, si elle voulait en savoir plus. C’était disons complexe, d’expliquer quelque chose qui semblait tant aller de soi.

Et en soit, il supposait qu’en effet ça devait lui paraître étrange, vu qu’en effet elle n’était pas sensibles aux arguments types « cela se fait » ou « c’est ce qu’il faut faire ». Pas qu’elle n’accepterait pas ces arguments ci supposait-il, s’il les lui présentait, mais… Disons qu’il trouverait cela un peu léger comme explications. Il présentait donc plutôt les avantages de la chose et aussi que cela pourrait peut-être lui permettre de le connaître davantage, peut-être ?

« Après si vous préférez attendre, à ce sujet rien n’y oblige. » Glissera t-il sinon rassurant, avant d’ajouter aimable. « Sinon. Vous avez par exemple, déjà croisée des enfants je crois très chère. Vous savez que j'en avais été un à une époque ? » Peut-être était-ce un bon angle d'attaque ?

Xin se mit à réfléchir fortement et rapidement quand vint la question sur ce qu’était un enfant, enfin plutôt sur le fait qu’il en avait été un, car évidemment l’esprit en avait croisés. Comment pouvait-il expliquer cela ? En vérité assez simplement, il se mit donc à le faire calmement et de façon assez carrée.

« Dîtes vous que les mortels lorsqu’ils viennent au monde, sont un peu comme des plantes, vous avez déjà vu une plante pousser ? C’est d’abord petit, puis cela pousse. C’est la même chose pour les mortels, nous sommes d’abord petits, très petits, peu intelligents et au fait du monde, puis nous grandissons et nous apprenons jusqu’à être adulte. J’étais donc un enfant à un époque oui. Ce n’est donc pas un changement de forme, c’est progressif et cela se fait avec le temps. » Il espérait que cette explication collait, puis il glissa ensuite.

« Comme les mortels sont mortels justement, et qu’ils peuvent engendrer d’autres mortels, ils ressentent souvent le besoin d’en engendrer, comme si une part d’eux vivait à travers ceux qu’ils engendrent, même si ces derniers ne sont pas vraiment eux évidemment. Et comme, ces êtres que nous engendrons viennent de nous entres autres, nous sommes naturellement assez attachés à eux et inversement. Mes parents m’ont donc engendrés. » Une explication certes, peu romantique du concept de famille, mais bon il ne voyait pas comment expliquer la chose simplement sinon, surtout qu’il n’allait pas évoquer tous les formats possibles de familles et l’importance culturelle fréquente de la chose.

« Cela vous semble un peu plus clair ? Je dois aussi souligner que comme nous mortels avons besoins de certaines choses pour survivre, que d’autres mortels peuvent nous fournir, cela encourage sans doute beaucoup à ce que nous entretenions des liens et amitiés entre nous. Les amis, sont en quelque sorte, on pourrait dire, des alliés que nous apprécions ? Après, toutes les espèces mortelles ne se sentent pas forcément aussi désireuses de s’attacher à d’autres êtres. » Il lui soulignent cela pour lui dire évidemment que c’était juste une tendance propre à certains mortels et pourquoi.

Et sans doute que de telles explications étaient du genre à possiblement inspirer d’autres questions, peut-être.

« Eh bien, c’est un peu cela, mais différemment. Disons que nous sommes petits et nous grandissons ensuite, aussi bien physiquement que mentalement, comme un élémentaire qui se développe oui. On peut donc dire que je suis sous une forme finie en effet. Disons qu’on appelle cela « l’âge adulte », c’est quand en tant que mortel notre mental et physique sont au meilleur de leurs capacités. Je le sais car depuis que mon espèce existe, nous avons pu constater aisément quand nous sommes « finis » en quelque sorte. » Il se disait qu’essayait d’employer ce que savait son amie pour parler de tout cela, n’était point une mauvaise idée en effet…

Quoiqu’il en soit, il laissa volontiers son amie le resservir, puis ferait de même inversement si sa tasse à elle était vide. Disons que dans certaines cultures de l’empire Ikhyldien, cela se fait, de servir à boire en retour à quelqu’un qui vous a servit à boire. Après, sans doute que Xin n’était pas forcément originaire de ces cultures ci, mais comme il était noble, il faisait un peu ce qu’il voulait tant que c’était polit, gracieux et bien fait.

« C’est un peu cela en effet, nous sommes redevables à nos parents pour nous avoir engendrés, et ces derniers soucieux de nous car nous sommes en partie leur continuation future. Même si bien entendu, c’est plus complexe, c’est cela le principe de base. Après, tous les parents ne considèrent pas forcément leurs enfants comme une continuation d’eux-mêmes, mais comme les premières familles se sont construites ainsi, la tradition est restée, cela et l’amour que sont censés avoir des parents pour leurs enfants et inversement. De même, si je ne pense pas forcément au fait que mes amis, sont des alliés dans la vie et que je les apprécie en dehors de cela, c’est cela qui a motivé à la base mon espèce à lier de tels liens. »

Il finira alors par reprendre, pour expliquer la chose en parlant d’elle.

« Par exemple, si nous nous sommes connus en tant qu’alliés, je vous apprécie pour d’autres choses que le fait que vous me soyez d’une grande aide actuellement mon amie. J’ai pu apprécier votre caractère et d’autres de vos qualités, comme vous avez pu apprécier les miennes et les trouver agréables. » Que penserait-elle de cette affirmation ?

Xin supposait quoiqu’il en soit qu’il était normal de tout expliquer et d’être patient envers son amie au vu de tout les efforts qu’elle faisait, après tout il aurait été du bon droit de celle-ci de vouloir se cantonner purement à ses pratiques d’esprit élémentaire, et de certes entretenir une amitié avec lui, mais sans essayer au passage de vivre au sein de la société de son invocateur. Elle faisait donc beaucoup d’efforts, il était conscient et estimait cela, c’était donc la moindre des choses de faire aussi des efforts ?

Après bien entendu, on apprenait pas tout un mode de vie en un claquement de doigts, mais ils avaient après tout beaucoup de temps devant eux, celui et puis la haute société Ikhyldienne était habituée à faire preuve d’une certaine indulgence… Que ce soit envers les esprits élémentaires évidemment, ou les enfants de milieux modestes aux potentiels magiques fort étoffés qui étaient anoblis grâce à ce dernier. Après tout, on ne pouvait pas rejeter un archimage prometteur quel qu’il soit, uniquement parce qu’il mettait un peu de temps à oublier ses manières de paysan, n’est-ce pas ?

Quoiqu’il en soit, il se demandait pourquoi elle rougissait aussi souvent, sans doute devait-elle se sentir un peu timide ? Difficile à dire, mais il se disait qu’en étant plus à l’aise à force, elle rougirait moins. Elle lui faisait presque penser à lui plus jeune… Et elle avait cette qualité que lui-même se gardait bien de perdre, la curiosité. Qu’elle manifesta à nouveau au sujet de son shamisen.

« Eh bien en effet j’ai pu en apprendre plus. » Glissera alors Xin avec amusement, ce avant d’ajouter.

« Ce shamisen comme je l’ai dis, a notamment appartenu à de nombreux grands artistes et hautes personnalités. De ce que j’ai appris, il ne jouait jamais les mêmes mélodies d’un élu à l’autre, comme s’il s’ajustait à l’âme et aux émotions de tout ceux ayant eut l’honneur d’en jouer. On peut donc dire que la mélodie qui émane de celui-ci très chère, est en partie celle de votre âme ? » Cela sonnait un peu poétique, n’est-ce pas ? Il se mettrait même à ajouter.

« Mais aucun des êtres ne l’ayant eut n’a été un esprit élémentaire, vous êtes la première. Et, comme tout artefact, celui-ci a évidemment une volonté propre même si très simple, mais a aussi gardé une trace de l’âme de son premier élu. Peut-être pourriez vous en affinant votre lien avec cet instrument, entrer en partie en contact avec la volonté qui l’anime ? » Puis, il demanda avec curiosité.

« N’avez vous jamais sentis en jouant de lui après tout, que ce n’était pas un simple objet, certes très puissant, mais dénué de volonté ? Non, il en a une, subtile. » Comme tout artefact, du moins ceux magiques...

« Je pense qu’il cherche aussi un certain type d’âme, à laquelle se lier. Vous savez, les artefacts ont tendance à êtres des objets assez élitistes, ils n’ont qu’un élu en même temps et pas plusieurs, un élu remplissant des critères spécifiques propres à chaque artefact. Je ne connais pas les critères de celui-ci, mais je doute que beaucoup de monde puisse les remplir. » Et c’est cela qui faisait que tout le monde ne pouvait pas être digne d’avoir un artefact. Après, il était toujours possible d’en concevoir un, mais c’était là un processus plus complexe.

Quoiqu’il en soit, il se permit même de glisser avec amusement. « Je possède moi-même un artefact d’ailleurs, un sceptre d’invocation, qui je suppose ne se serait-ce pas lié par exemple, avec un non invocateur. Après, il y aussi moyen vous savez, de concevoir des artefacts ? C’est un processus long, extrêmement compliqué, mais il est possible ainsi d’insuffler une sorte de conscience à un objet pour le lier ensuite à soi. Et qu’il développe au passage, de puissantes capacités. » Bien entendu, un tel processus exigeait évidemment de grands moyens, c’est pour cela d’ailleurs que les artefacts étaient choses bien rares, en vérité…

« Je ne sais pas, je pense qu’avec le temps, votre lien avec cet artefact ne fera que se raffermir de toute manière, et vous finirez ainsi par découvrir ses nouvelles capacités. Et peut-être aussi, mieux percevoir la conscience qui l’habite ? Quoiqu’il en soit, cela viendra en temps et en heure. » Glissera t-il sinon pensif, avant de conclure amusé.

« Après vous savez, il n’y a pas que cette méthode qui permet de devenir une plus grande mage ou vous accomplir davantage mon amie. Quand j’y pense, saviez vous par exemple qu’il est possible en insufflant de la magie dans votre corps, de certaines manières. D'améliorer encore vos capacités ? » Ce avant de finir d’un air complice. « Après tout la magie permet tant de merveilles, il n’est guère étonnant donc, que certains aient voulus en tirer parti pour améliorer leur être dans sa globalité. » Sans doute que cela l’intéresserait ?

« C’est un choix qu’il faut faire, après il arrive des cas où cela peut se faire autrement, mais en général pour produire un artefact il faut l’aide de puissants enchanteurs, mages et artisans, ainsi que beaucoup de temps à disposition. » Expliquera Xin calmement à ce sujet, en effet la plupart des artefacts, en dehors évidemment des animaux, étaient des objets conçus de façon exceptionnelle, qui l’étaient devenus grâce à ce processus pour les faire ou refaire, même si il n’y avait pas que ça évidemment. Quant aux questions de l’esprit sur le sceptre de Xin. Celui-ci glissera avec amusement.

« En effet, mon sceptre peut apparaître dans ma main d’un simple appel et est indestructible, de plus j’ai le sentiment qu’il rend mon esprit plus acéré même si je ne saurais pas expliquer comment. Comme s’il me dispensait par sa simple possession, la sagesse de ses anciens possesseurs. » En somme, il avait aussi de grands pouvoirs, d’ailleurs il se permettrait de préciser. « Après, je n’ai pas encore débloqué tout son potentiel, donc je ne connais pas encore toutes les capacités de ce sceptre. » Ce avec une certaine complicité, après tout n’était-elle pas dans la même situation que lui ainsi, avec son shamisen ?

« Il est possible en effet de se faire appliquer des sorts sur soi. Et moi-même j’ai pu. Quant à ce qui est possible de faire ainsi, souvent ce n’est pas tant une limite de possibilités qui s'impose, que de quantité d’énergie magique pouvant êtres insufflée dans un corps. Raffermir son lien avec un élément, rendre son être plus résistant, rapide, plus charmant, ou obtenir quelques pouvoirs mineurs. Les possibilités sont très diverses. » Avant de reprendre avec un calme enthousiasme.

« En effet il est aussi possible de faire cela pour les objets évidemment ! Il vous faudra juste trouver des mages ayant l’expertise pour faire cela, mais rien qui ne peut se négocier ou obtenir avec de l’argent. Et si vous avez besoin mon amie d’un soutien financier, je peux évidemment vous l’offrir, après tout nous sommes alliés et les services que vous rendez sont inestimables. » Finira t-il donc par proposer assez généreusement avant de conclure de bonne humeur.

« Par exemple, quels genred de pouvoirs et capacités vous intéresseraient mon amie ? Sans doute y a t-il moyen de vous offrir cela, au moins en partie, en enchantant votre corps ou des biens vous appartenant. »

Xin sourit avec douceur et amusement aux paroles de son amie qui disait qu’elle ne lui avait pour le moment pas été très utile et ce sur divers aspects, en dehors évidemment de la compagnie qu’elle avait put lui offrir. Il est vrai notamment, que l'arcane n’étant pas souvent au combat dirons-nous, il ne pouvait pas avoir souvent l’utilité d’une esprit élémentaire comme elle à ce sujet… Quoiqu’il en soit, il glissa tout de même un peu surpris.

« Au vu de la puissance magique que je sens en vous, j’aurais plutôt imaginé que vous étiez d’une aide très précieuse au combat. Quoiqu’il en soit, ne vous inquiétez pas mon amie, votre compagnie me suffit amplement, cela et puis... » Il glisserait alors pensif. « Je suis disons actuellement en plein apprentissage de la magie de lumière, sans doute que j’aurais utilité pour vous en tant qu’instructrice à ce sujet, si évidemment la chose vous convient ? » Après tout, demander des cours en maîtrise de la magie lumineuse, à un esprit élémentaire de lumière, lui semblait somme toute évident ? Quant au reste, l’elfe glissera.

« Bien entendu, la moindre des choses en retour, sera que je vous consacre du temps mon amie pour vos réflexions quant à comment enchanter vos biens, et insuffler de la magie dans votre être, pour améliorer votre puissance. » Puis, il attendit ensuite patiemment qu’elle lui montre ce qu’elle avait à lui montrer, n’hésitant pas néanmoins à détourner les yeux le temps qu’elle change légèrement son apparence et fasse apparaître une lame. Il la regarderait alors avec réflexion, avant de dire.

« En effet, une arme comme celle-ci ne peut être enchantée, après en général ce genre d’armes magiques ont leur propre intérêt, je suppose. » Avant de dire en prenant légèrement le temps de regarder l’habillement de la dame, après tout il savait être appréciateur des belles tenues, ce d’un ton aimable.

« Quoiqu’il en soit, ce nouvel habillage vous va bien très cher. Je ne vous avais jamais vu ainsi drapée, encore moi capable de faire apparaître une arme de votre magie. Est-ce un de vos pouvoirs ? » Une question somme toute naturelle supposa t-il, ce avant de dire amusé.

« Il semblerait que j’ai encore beaucoup de choses à apprendre sur vous mon amie, n’est-ce pas ? Quand j’y pense sinon, vous pourriez me rendre un grand service sinon... »